A 24 ans, Yacine Abdessadki arrive en fin de contrat au Racing et ne devrait plus être Strasbourgeois la saison prochaine. Un club français ou anglais pourrait faire son futur.
- Votre nom circule beaucoup dans la rubrique des transferts. Où en êtes-vous de vos négociations avec le Racing ?
- (Il sourit) Pour l'instant, rien ne va. Et je pense même que nous sommes dans une impasse. Donc, mon départ est d'actualité. Si rien ne bouge ici, je ne serai plus Strasbourgeois la saison prochaine.
- On vous voit à Lille, à Saint-Étienne, à Rennes ou en Angleterre. Et vous, où vous voyez-vous ?
- C'est vrai que j'ai beaucoup de contacts, beaucoup de propositions très intéressantes. Une expérience à l'étranger m'attire, mais je pense qu'elle serait prématurée. Je ne veux pas faire n'importe quoi. Je sais que j'ai encore une certaine marge de progression, mais je ne veux pas brûler les étapes.
- On vous dit aussi trop gourmand financièrement pour le Racing ?
- J'arrive à un âge où il me faut évoluer. Autant financièrement que sportivement, je ne le cache pas. Et des clubs peuvent me permettre de m'épanouir encore plus. Avec ses propositions, le Racing a fait de très gros efforts pour me conserver, mais il y a trop de différences avec ce qui m'est proposé ailleurs (il toucherait actuellement 7T000 € par mois et les propositions du Racing quadrupleraient ces conditions, NDLR).
- Donc, vous choisirez ailleurs ?
- C'est la vie. J'ai travaillé dur pour arriver où j'en suis. J'ai pris des claques, j'avais même eu le sentiment d'avoir été trahi...
- Trahi par qui ?
- Quand je suis arrivé au Racing en mai 1998, j'ai été mis sur un piédestal. J'avais un contrat espoir qui, financièrement, était intéressant. Quand j'ai signé pro, je ne touchais pas plus. J'avais senti qu'on ne me ferait pas confiance à Strasbourg. J'étais écoeuré, j'en avais souffert. Heureusement, l'expérience grenobloise m'a aidé (janvier à juin 2003, NDLR). Là-bas, je jouais.
- En voulez-vous toujours au Racing ?
- Non, les torts étaient partagés. J'avais sûrement besoin d'être réveillé. Aujourd'hui, j'ai prouvé que j'avais ma place en L 1. Le Racing m'a aidé à mûrir. Je ne suis plus le même. Sur le plan du football, mais aussi dans la tête, j'ai progressé. Et j'ai encore envie de progresser.
- Mais plus à Strasbourg visiblement ?
- Je serai Strasbourgeois de coeur pour toujours. Et puis, même si j'ai dit aux dirigeants du Racing qu'ils ne doivent pas compter sur moi la saison prochaine, ils savent que je suis encore là quelques mois. Et que j'ai encore des objectifs à atteindre ici.
- Et quels sont ces objectifs ?
- Je veux faire mon métier à fond. Jusqu'en juin, je suis Strasbourgeois et je me battrai pour le Racing. Mon souhait le plus cher, en plus de son maintien en Ligue 1, est de lui faire retrouver la Coupe d'Europe. Je pourrais alors partir la tête haute. Quant à ma future destination, je n'ai pas encore pris de décision définitive.
Propos recueillis par J.-C. P.
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