L'année 1977 (le 1er mars exactement) voyait la naissance, au quartier Sidi Bernoussi à Casablanca, de Youssef Safri. Ayant vu le jour dans un environnement où le football était la raison d'être de nombreux jeunes, Youssef sera donc attiré par le ballon rond. Et ainsi, entre deux cours à l'école, il s'adonnait à son sport favori dans les nombreux terrains vagues du quartier.
Les recruteurs du Rachad ne tardèrent pas, par conséquent, à le repérer et à le pousser à signer une licence dans leur club.
Le frère aîné de Safri, Benkabbour, qui fut un footballeur d'exception au Rachad, au Difaâ d'Aïn Sebaâ et au Moghreb de Tétouan l'aida énormément à progresser.
Mais ce sont surtout M'hamed Hillil et Ruiz Paco qui veillèrent, de près, à l'éclosion de ce jeune prodige.
Alors qu'il était encore cadet, le Raja de Casablanca essaya de le recruter mais les dirigeants du Rachad opposèrent un niet intransigeant.
Par la suite, Youssef rejoignit le lycée des sports où il demeura deux saisons.
Libéro ou milieu de terrain défensif, Safri progressera rapidement à tel point qu'il fut sélectionné en équipe nationale juniors sous la direction de Rachid Taoussi en 1998. Cette année, à Meknès, il fut sacré champion d'Afrique.
Lors de la saison suivante, Safri prit part au championnat du monde juniors en Asie. Qualifiés au second tour, les juniors furent éliminés à la suite du but en or.
Il fut également du voyage avec les Olympiques aux Jeux Olympiques de Sydney sous la direction de Saïd El Khider.
Néanmoins, la carrière de Youssef Safri ne démarra réellement qu'après son arrivée au Raja de Casablanca où il allait glaner presque tous les titres. En effet, à l'exception de la Coupe du Trône, Youssef Safri remportera le championnat avec Wahid Hallilodzic avant de s'imposer définitivement en tant que titulaire avec Oscar Fullone.
Il sera, par la suite, sacré champion d'Afrique, participera à la première coupe du Monde des clubs, s'octroiera la super-coupe d'Afrique et la Coupe afro-asiatique. En plus de cinq titres de champion du Maroc. Un palmarès que peu de joueurs peuvent se targuer d'avoir réalisé.
En équipe nationale et depuis sa sélection par Kasperzack, Safri sera un élément indispensable aux Lions de l'Atlas avant qu'il ne soit recruté par Coventry en Angleterre.
Plaque tournante de l'équipe nationale depuis déjà plusieurs années, Youssef Safri est aujourd'hui indispensable à son équilibre puisque c'est lui qui distille les bons ballons et, surtout, oriente le jeu.
C'est que le surdoué de Bernoussi n'a pas son pareil pour “ visionner” avec son œil périphérique le jeu avant d'alerter le coéquipier le mieux placé pour porter rapidement le danger dans le camp adverse.
Autre point fort de ce catalyseur hors pair, son coup de patte. Sa frappe de balle est aussi exceptionnelle par sa lourdeur que par sa précision. Et ce n'est pas pour rien que tous les entraîneurs nationaux qu'il a connus l'ont chargé de tirer les coups francs et les corners.
En Angleterre, on a aussi rapidement décelé ses qualités de bon artificier et après Coventry où il était déjà l'exécuteur de cette tâche, on lui a refilé la même charge à Norwich.
Son dernier but face à Newcastle a fait le tour du monde.
Safri, dont la carrière en Angleterre a été longtemps contrariée par de vilaines blessures qui l'ont éloigné des terrains, est en train de prendre sa revanche sur le destin puisqu'il est aujourd'hui à la base du renouveau de son club Norwich. Longtemps lanterne rouge, il commence à entrevoir le bout du tunnel avec une belle série de victoires liées en grande partie au retour de l'international marocain.
Alors pourquoi pas, demain Safri dans un grand club britannique huppé, dès la saison prochaine ?
Après ce qu'il a montré face à Manchester United en mettant sous l'éteignoir un certain Ronnie, tous les espoirs lui sont permis.
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