2005 sera l'année de retour en force pour le ballon rond marocain sur la scène africaine, à travers l'engagement du Raja de Casablanca et des FAR (qui ont déjà enlevé le titre continental) en compétitions de la Ligue des champions d'Afrique.
La mission des Casablancais, qui mettront le cap sur Abidjan pour affronter l'Africa Sports, ne sera pas une simple sinécure. De même pour les Militaire qui recevront les Tunisiens de l'Etoile du Sahel à Rabat. Mais les deux représentants marocains, gros calibres du football national, disposent de potentialités technique et humaine qui leur permettent de relever le défi et de poursuivre l'aventure à la quête du titre continental, notamment pour l'équipe des FAR, vainqueur de la Coupe des clubs champions en 1985 (Coupe de la ligue des champions dans nouvelle version).
Les protégés de M'hamed Fakhir sont ainsi conscients de la mission qui leur incombe devant les Tunisiens qui les ont déjà privés de la Coupe des coupes africaines en 1997. Les deux leaders de leur championnat national respectif devront se méfier de l'importance des deux matches aller et retour à Rabat ou à Sousse, puisque l'un comme l'autre sont rodés aux joutes africaines et sont connus pour leur talent et leur même niveau de jeu.
L'Etoile du Sahel compte à son actif un riche palmarès dont le titre de la Coupe des coupes africaines (1997, 2003), la Coupe de la CAF (1995, 1999) et la Super-coupe (1997). D'où cette formation tunisienne part grande favorite à l'échelon continental, forte d'un arsenal de joueurs talentueux à leur tête l'ex-international Zoubeir Biya, Imad Mhadbi, Merouane Bekri et l'Ivoirien Candia Traore.
L'équipe marocaine accueillera donc le Sahel, dimanche prochain au stade du FUS, sans l'une de ses pièces maîtresses, Hassan Mouâtaz, suspendu par la CAF.
Mais son absence ne représente nullement un handicap pour les FAR, puisque le jeune prodige Keddioui, qui sera de retour, constitue avec les Ouaddouch, Armoumen, Fadli et Ajeddou une ligne intraitable notamment au niveau offensif.
Les Diables Verts optimistes
"L'équipe qui est en quête de titre devra défier les grands adversaires", déclare l'entraîneur du Raja, le Français Henri Istambouli, ajoutant que "notre rencontre contre l'Africa Sports à Abidjan sera identique à celle des FAR face à l'Etoile du Sahel à Rabat, puisque ces équipes avides de titre représentent les gros bras du continent".
L'Africa Sports, déjà stoppé par le Raja (0-2) à Casablanca dans le cadre de la Super-coupe africaine en 1989, a pu enlever le titre (même coupe) aux dépens du Wydad en 1992 à Abidjan. L'Africa sport est l'une des pépinières du football de son pays en compagnie d'Asec Abidjan. La brillante prestation de ces deux équipes se concrétise par leur domination en compétitions des clubs africains.
Les "vert et rouge" de l'Africa, troisièmes au classement général du championnat ivoirien à trois points du leader, l'Asec, affichent des doutes en raison de deux facteurs, la piètre prestation de leur ligne d'attaque et leur sanction par la CAF suite aux incidents survenus lors de leur match contre le Racing Bafoussam (Cameroun), le 19 mars au stade Robert Champroux pour le compte des 16-èmes de finale de la ligue des champions d'Afrique.
Le club ivoirien s'est vu infliger une amende de 5.000 dollars pour ne pas avoir pris les mesures de sécurité nécessaires dans l'organisation de la rencontre.
Pour les commentateurs sportifs de divers quotidiens ivoiriens, l'Africa Sports présente actuellement "un visage quelconque qui manque de mordant notamment dans le secteur médian et en attaque".
"Le milieu était moyen, j'attendais beaucoup de Labi et Saki, les milieux ailes chargés d'alimenter les couloirs gauche et droit et créer le surnombre en attaque. Hélas ! Ils sont passés à côté de la plaque", soutient l'entraîneur français Richard Tardy qui regrette l'absence de son meneur de jeu Ishola Shuaibu.
D'autre part, le coach du Raja s'est déclaré "optimiste" quant à la prestation de ses protégés, capables de créer la surprise à Abidjan en ramenant un résultat positif. Istambouli a sérieusement travaillé pour détecter les failles de l'équipe adverse et combler les lacunes de son groupe.
Le Raja saura-t-il donc relever le défi à même de caresser de nouveau la prestigieuse coupe africaine.
Mohamed Benchrif
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