Les chances du Maroc à Athènes

Source : 2M

Dès qu'on essaye à faire des pronostics à l’approche des JO, on pense d’abord à l'athlétisme, la discipline où les Marocains ont donné le meilleur d’eux, depuis les deux médailles d’or de Saïd Aouita et Nawal El Moutaouakkil à Los Angeles (1984). Aujourd’hui, tous les regards se tournent vers Hicham El Guerrouj. Et la question à propos du quadruple champion du monde du 1500m n’est plus "Pourrait-il enfin décrocher l’or olympique, la seule consécration qui manque à son riche palmarès ?", mais elle concerne cette fois-ci sa participation. Le N°1 marocain pourrait être absent à Athènes, en raison de problèmes de santé même s’il s'est en partie rassuré en s'imposant, la semaine dernière, au meeting de Lausanne.

Toutefois, même en l’absence d’El Guerrouj, les Marocains peuvent rêver de l’or (puisqu’en sport, rien n’est impossible). Le second espoir d’une médaille serait lié à Amina Ait Hammou et Hasna Benhassi qui ont enregistré des résultats encourageants sur le 800 m. Après la défaite de la Mozambicaine Maria Mutola à Lausanne, les deux "gazelles" peuvent croire en leurs chances.

De même pour Ali Ezzine, médaillé de bronze aux Olympiades de Sydney, qui a les moyens de prendre une marche sur le podium aux côtés des Kenyans, qui dominent le 3000 m steeple. Sans oublier le marathonien Jaouad Gharib, grande révélation des Mondiaux 2003. On peut aussi attendre un miracle de Nezha Bidouane, qui revient de loin, ou un exploit de jeunes comme Amine Laâlou, Abderrahim Goumri, Zhor El Kamch, Soltana Aït Hammou, Youssef Baba, Hicham Bellani...

Le Maroc peut aussi compter sur la boxe. Six pugilistes se sont qualifiés lors des éliminatoires africaines. Il s’agit de Tahar Tamsamani, médaillé de bronze à Sydney, Bouchtouk Redouane, Hicham Nafil, Hicham Mesbahi, Miloud Aït Hammi et Rachid El Haddak. Le judo national sera représenté par Adel Belgaïd et Younes Ahamd.

La prestation du football national sera certainement la plus attendue. Lors des jeux d'Athènes, des "Lionceaux de l’Atlas" évolueront dans le groupe 4 aux côtés de l'Irak, du Portugal et du Costa Rica. Il s'agit de la septième participation des Marocains, après les éditions de Tokyo (1964), du Mexico (1968), de Munich (1972), de Los Angeles (1984), de Barcelone (1992) et de Sydney (2000). Le rendement de la sélection nationale n'a pas été brillant, si ce n'est une qualification au deuxième tour en 1972. En dix sept matches, elle n'a enregistré que deux victoires, deux matches nuls et treize défaites.

Enfin pour le tennis, ce sont les vétérans Younes El Aynaoui et Hicham Arazi qui vont représenter le Royaume, comme l’a annoncé la Fédération internationale (ITF). En taekwondo, trois athlètes seront présents, dont la jeune Mouna Benabderrassoul, meilleure sportive de l’année 2003. A tout ce beau monde, s'ajoute pour la première fois un nageur.
Ce qui est sûr, avant que la flamme olympique n’arrive à Athènes, c’est que les chances de victoire existent dans toutes ses disciplines, mais, en sport rien n’est gagné d’avance...

Le Maroc aux JO
Dans le tableau cumulé des médailles depuis le début des jeux Olympiques de l'ère moderne en 1896 jusqu'aux JO de Sydney en 2000, le Maroc occupe la 52ème place (parmi 127 pays), avec 16 médailles : 4 en or, 3 en argent et 9 en bronze.

(A. AMZELLOUG)