A deux semaines de l’ouverture des Jeux, la sélection marocaine est toujours en phase de construction avec d’ultimes essais et de pathétiques appels de participation à quelques pros craignant les foudres de leur club. De quoi nourrir toutes les inquiétudes.
S’il est une qualité dont ne dispose plus l’entraîneur national des Olympiques, Mustapha Madih, c’est bien la sérénité. Et comment en serait-il autrement avec les derniers développements dans l’avenir de plusieurs éléments pressentis dans l’effectif pour le voyage à Athènes et qui, subitement, un à un se débinent sous divers motifs rendant la tâche très difficile à leur coach !…..
Il est vrai qu’on est très Loin des “certitudes” de l’après CAN 2004 quand plusieurs stars des Lions de l’Atlas, encore en âge olympique, assuraient Madih de leur ardent désir voire leur volonté et leur détermination à prendre part aux J.O. Fort de cette assurance, le brave technicien de composer une superbe formation pour affronter le rendez-vous grec en y incluant, comme le règlement l’autorise, trois éléments puisés dans ce même effectif qui a éclaté en Tunisie. Les noms de Sefri, Ouaddou et Hadji étaient même cités pour étoffer les Olympiques disposant déjà des deux étoiles de l’attaque, Chemmakh et Zaïri. Bref, le Maroc allait défendre au mieux ses chances en s’appuyant sur ses meilleures potentialités pour ce rendez-vous d’août. D’ailleurs, c’est fort de cette assurance que Mustapha Madih s’est engagé, au moment du renouvellement de son contrat, à accepter comme objectif à ses Jeux une place dans le dernier carré (demi-finale).
Une barre démesurément placée bien au-dessus des capacités d’un football qui n’a jamais brillé aux J.O et, pour tout dire, n’avait atteint le second tour, en cinq participations, qu’une seule fois, en 1972, pour….. s’effondrer et enregistrer une raclée mémorable !…
Une cascade de forfaits
Aujourd’hui, non seulement l’objectif fixé par la FRMF paraît exagéré, mais la seule qualification au 2ème tour est devenue aléatoire avec le nombre incroyable de forfaits des profesionnels qui se sont débinés pour ne pas compromettre leur avenir avec leur club respectif. Car en cette période d’avant saison où la préparation bat son plein tous les Olympiques pressentis ont préféré rester au service de leur équipe professionnelle pour ne pas rater le début du Championnat en France (8 août). Aussi, après les joueurs en âge olympique (- 23 ans), les 3 renforts pressentis par Madih ont poliment décliné l’offre. Du coup l’effectif a été chamboulé avec le rappel de plusieurs jeunes espoirs évoluant en France, mais qui, malheureusement, ne disposent pas suffisamment d’expérience pour vraiment apporter un plus à l’équipe. D’où l’embarras du choix. Ou le choix de…. l’embarras car même ces jeunes pousses du professionnalisme français ne sont pas sûres de recevoir la bénédiction de leur employeur pour se mettre au service de leur sélection nationale.
Dans ces conditions il ne restera plus à l’entraîneur Madih qu’à se rabattre sur les locaux qui ont fait toute la campagne des éliminatoires et arraché le ticket de la qualification. Seulement, dans ce cas, on ne peut attendre d’eux l’objectif ambitieux visé par la FRMF. Surtout qu’aucune prime de motivation n’a été communiquée au groupe olympique marocain. D’aucuns à la FRMF n’attendent que l’échec de ces Olympiques et leur retour précipité au pays pour faire l’économie des salaires du staff technique de cette sélection en ces temps de disette.
Et si les Lionceaux jouaient les “prolongation” en Grèce comme leurs aînés en Tunisie ?
B.L.K
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