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Badou Zaki : « Je suis dans le foot, 24h/24»

Source : CAFonline





Ancien gardien de buts et capitaine du Maroc lors de l'épopée du Mundial 1986 quand en pays africain se qualifia pour la première fois au second tour d'une Coupe du monde, Badou Zaki dit admirer ses glorieux aînés, le Tunisien Attouga, le Marocain Ali Ezzaz et l'Allemand Sep Maïer.


Dans l'entretien qui suit, il raconte sa carrière d'entraîneur et jette son regard sur le football africain. Badou Zaki siège depuis 2004 au sein de la Commission de Football à la Confédération Africaine de Football.



Comment se passent les éliminatoires CAN/Mondial 2006?


Nous sommes dans un groupe difficile. Je l'appelle le groupe des champions d'Afrique puisqu'il comprend les derniers finalistes de la CAN, la Tunisie et le Maroc.


Mais il y aussi la Guinée et le Kenya,qui étaient à la CAN. Quand vous ajoutez le Malawi et le Botswana, vous obtenez un groupe réellement difficile. Néanmoins, nous avons des ressources et du talent pour faire face à cette difficulté.


Etes-vous surpris par votre popularité au Maroc depuis la CAN 2004?


Non, je n'ai pas été surpris par l'accueil qui nous a été réservé. C'est normal, surtout après ce que j'appellerais notre miraculeuse performance à la CAN. Les Marocains aiment les bonnes performances et savent les célébrer.


Après la CAN 2004, tout le monde parlait de la résurrection du football nord-africain. Mais depuis lors, il y a une légère tendance à la baisse. Comment l'expliquer?


A mon sens, il n'y a pas eu baisse de régime, spécialement pour le Maroc et la Tunisie qui ont joué la finale de la CAN. Je peux le concéder pour l'Algérie qui a perdu 3-0 à domicile contre le Gabon. Pour le reste, la CAN semble avoir effectivement marqué le retour au premier plan du football nord-africain.


Quand avez-vous décidé de devenir entraîneur?


Le football fait partie de ma vie et il m'a été difficile de le quitter à la fin de ma carrière de joueur. J'ai joué pendant dix ans au haut niveau, en Espagne. Et en 1992, j'ai suivi une formation d'entraîneur, et ai été sollicité par des clubs marocains: Chabab Mohammedia, Fus rabat, Wydad, Kawkab Marrakech et Mas de Fes.


Après, j'ai été nommé entraîneur national adjoint sous les ordres du Portugais Humberto Coelho. Depuis que je suis passé sélectionneur, je prends du plaisir pour mon boulot qui peut être jugé à l'aune des résultats obtenus.


Ali Fergani avec l'Algérie, Kalusha Bwalya avec la Zambie. Quel peut être l'apport de la présence des anciens joueurs à la tête des sélections?


C'est une excellente chose. Les anciens grands joueurs comme ceux que vous avez cités ont une meilleure compréhension du football africain, et une réelle connaissance du terrain.


Quel est le secret pour devenir un entraîneur à succès après avoir été un grand joueur?


Dans le cas, la recette c'est le travail. Le football me prend 24 heures chaque jour. C'est dire que même quand je dors, mon esprit est dans le football: je rêve des plans tactiques à tout moment.


Les sélectionneurs africains sont souvent accusés de manquer d'autorité devant les joueurs professionnels évoluant en Europe. Etes-vous confronté à ce genre de problèmes?


Chaque entraîneur a sa méthode, son caractère, sa philosophie. En ce qui me concerne, j'exige de la discipline à mes joueurs, ainsi qu'un engagement total à notre plan de travail et vis-à-vis du drapeau national.


Je sais qu'ils font des sacrifices en quittant leurs clubs pour la sélection, mais les consignes sont claires: même si Zidane était dans mon effectif, je ne lui pardonnerai aucun écart de conduite. Pour l'instant je ne connais pas ce genre de problème.


Votre statut de star vous aide sans doute à vous imposer devant ces joueurs basés à l'étranger...


Ma célébrité est sans doute un avantage, mais le plus important c'est que tous les joueurs comprennent où nous voulons aller, avec quelle façon de travailler. Cela demande un travail de communication interne. Ensuite, quand on est professionnel ça se voit, en Afrique comme en Europe.


Avez-vous été déçu de perdre la finale de la CAN?


Ce n'était pas une déception de jouer la finale, surtout contre le pays organisateur. Nous avions construit une équipe en très peu de temps pour disputer les éliminatoires, et il a encore fallu faire une sélection solide et harmonieuse pour disputer la phase finale en Tunisie.


Quand on regarde les éditions 2000 et 2002, on voit que le Maroc n'avait pas pu atteindre les quarts de finale. J'ai fait des changements quand je suis arrivé, en faisant un savant dosage entre jeunes et joueurs expérimentés. Personne ne nous voyait aussi loin avant la CAN, or nous avons déroulé le football le plus chatoyant de la compétition, aligné la
meilleure attaque (14 buts) et la meilleure défense (4 buts encaissés).


Nous avons livré un beau match en finale mais cette coupe était destinée à la Tunisie.


Vous avez seulement 45 ans. Peut-on s'attendre à un come-back sur le terrain comme Kalusha Bwalya avec la Zambie?


Kalusha est entrain de faire du bon boulot pour le football zambien. Je le félicite pour cela, mais je ne peux plus jouer la compétition comme lui. Je ne participe plus qu'à des matches de gala dans le football.

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