Comme a ses habitudes, Badou Zaki affiche la même sérénité qu’on lui connaît, pour le match contre le Malawi, jusqu’à laisser entendre que le match est plié d’avance et qu’il n’y a qu’à se pencher pour ramasser les trois points, mais qu’il faut cependant se méfier de cette équipe qui a déjà tout perdu et qui est bien partie pour servir de punching-ball dans ce groupe et qui, au vu des dernières rumeurs, peut se transcender si elle se pend à la mèche tendue par la Tunisie qui lui aurait proposé gîte, couvert et « découverts », dans l’optique inavoué de nous enquiquiner.
Un « artifice » et une perspective qui n’est pas sans nous inquiéter et à laquelle Zaki avait trouvé la parade en sermonant le bureau fédéral à demander à la CAF, la désignation pour les prochains matches extra-muros de l’équipe nationale d’arbitres « neutres » et de préférence à connotation européenne.
Un vœu pieu et une crainte légitime du fait, dixit Zaki, que le onze national a souffert dans un passé récent devant la Guinée et devant ce même Malawi d’un arbitrage tam-tam, en y laissant des plumes et des points.
Du vent ! Telle est la réponse de la CAF, si l’on croit le coach national qui affirme que l’honorable instance africaine a déjà désigné des referees africains pour les prochaines rencontres de feu du team national.
Comment dans ce cas précis ne pas revenir au sempiternel problème de notre absence dans les sphères africaines et mondiales des « centres de décision » au moment même où l’AMPS donne l’exemple avec la nomination de Belaïd Bouimid à la tête de la presse sportive africaine...
Mais bon, les choses étant ce qu’elles sont, il va falloir faire avec et compter sur nos propres moyens pour battre nos adversaires à la régulière. C’est-à-dire leur rentrer dedans, tout simplement quel que soit le referee désigné.
Un arbitre aussi malhonnête et aussi mal intentionné soit-il ne peut venir à bout des attaques déferlantes de nos joueurs et qu’il n’y a pas un arbitre qui pourrait venir tenir Hajji par le maillot ou tacler Zaïri pour les empêcher de marquer.
Et comme le match contre le Malawi en cache un autre, (celui du Kenya) qui vient deux semaines après celui du Malawi, le coach national a prévu une concentration à Abou Dabi du 7 au 15 juin pour, dit-il, peaufiner le match prévu sur les hauts plateaux Kenyans dans un cadre agréable et surtout pour éviter à son groupe les affres de la fatigue inhérente à un déplacement conventionnel vers le Kenya et qui peut frôler les 24 heures chrono.
Un coach professionnel « touche à tout » et qui ne laisse rien au hasard pour ne pas plomber l’avenir de cette belle équipe et glisser sur le challenge : celui de se qualifier au Mondial en continuant à distancer le Kenya et la Tunisie qui attendent au portillon.
La « meute » est lâchée. Bon vent !
Mohamed AMZIL
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