Alors que la saison tire à sa fin et que les luttes tant pour le titre que pour la relégation battent le plein, toutes sortes d’accusations fusent pour dénoncer les tractations en vue d’arrangements. Mais faute de preuves, chacun ferme les yeux.
Pourtant, comme le recommandent beaucoup d’observateurs au parfum de ce qui se trame dans les coulisses du football national, les responsables du Groupement qui ont la charge de veiller sur le bon déroulement de la compétition, devraient être “plus regardants“ sur la régularité de certaines rencontres entachées de fautes flagrantes. Et pas spécialement du côté de l’arbitrage. De récentes victoires à l’extérieur, obtenues par des équipes mal classées ont sérieusement étonnélepublic marocain, comme le comportement de quelques clubs ayant sauvé leur place a fait Maître beaucoup de doute sur la “résistance“ de leur formation face à des adversaires menacés de relégation. Et ces fins observateurs d’expliquer la frénésie de départ d’entraîneurs de ces clubs déjà assurés de leur maintien par le refus de ces coaches indociles à accepter des arrangements de matches.
A ces pratiques frauduleuses on peut ajouter le recours à l’argent pour motiver l’adversaire d’un rival à la course au titre. Car si d’aucuns considèrent cette motivation sonnante et trébuchante de bonne guerre, sous d’autres cieux elle est condamnée et sévèrement sanctionnée. Comme en Espagne ou en Italie. Là, dans notre football, la transcendance “achetée“ d’une équipe s’opère pratiquement au grand jour et la prime spéciale allouée tourne autour de 4.000 à 5.000 dirhams. Elle pourrait même doubler pour les deux dernières journées si la bataille pour le sacre est toujours aussi incertaine.
Mais il est évident que ce n’est pas sur ce dernier aspect des encouragements illicites que porte le débat de la morale sportive. Il concerne plutôt le bas du tableau avec tout ce magma de clubs à la longue et riche histoire qui ont du mal à s’extirper de ce niveau pour se sauver. Et les contacts et les tractations se multiplient pour “gérer“ au mieux l’ultime journée si elle s’avérait encore décisive et capitale pour la survie.
Peut-on encore assister à un dénouement pareil à celui qui avait secoué le football national au milieu des années 80 avec l’éclatement de l’affaire RSK-Chabab (0-3) et qui avait conduit, à défaut de la rétrogradation des deux clubs, à la condamnation de quelques intermédiaires ? Pas sûr car les dirigeants actuels de notre football ont d’autres chats à fouetter pour s’occuper de dossiers aussi chauds.
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