En espérant que le jeu de mots du titre n'atténue pas le sérieux des propos qui vont suivre, cet article vise à montrer comment le Raja est devenu un club exemplaire.
RAJA, le club populaire
De tout temps, et en particulier, dans les années 60, le Raja a su s'attirer la sympathie des amateurs du ballon rond. Né au c¦ur du Maroc profond : le mythique "Derb Soltane", le Raja a, au fil des ans, gagné, le c¦ur d'une grande partie de la population marocaine, que ce soit à Casablanca ou dans d'autres villes du pays.
Entraîné par une sommité du football national, le Père JEGO, le Raja est devenu, au fil des ans, non seulement un grand club marocain mais surtout une star africaine respectée dans toute l' Afrique.
RAJA, un grand club africain
Je considère, personnellement, la sportivité avec laquelle l'Africa Sport d'Abidjan (autre club africain prestigieux) a accepté sa défaite face au Raja, comme un très grand hommage aux "Diables Verts". En effet, le Raja est devenu un club respecté, non seulement, parce que comme le veut son histoire, il offre du beau jeu (et le football, ne l'oublions pas reste avant tout un spectacle) mais surtout, et c'est cela l'évolution, il est devenu un club performant, très bien géré et au palmarès, de plus en plus riche.
La récente victoire face aux "frères ennemis" du Wydad de Casablanca (autre club prestigieux qui, hélas, n'est pas, au mieux, de sa forme) vient de confirmer le Raja comme leader du football national : qualifié pour les quart de finale de la coupe d'Afrique de la ligue des champions, leader du championnat national devant les FAR et encore en course pour la coupe du Trône, le Raja est en train de réaliser un parcours sans fautes.
Est-ce le fruit du hasard ? Bien sûr que non !
RAJA, les origines de la réussite :
Elles sont principalement au nombre de trois :
1. Le parrainage de l'ODEP
2. La fusion avec l'OC
3. Le nombre grandissant de sympathisants
Le parrainage de l'ODEP
C'est, incontestablement, le point d'inflexion dans la vie du club. Cet Office a fait bénéficier le club de sa longue expérience (réussie) en matière de gestion et de développement des compétences. C'est ainsi que le club a pu :
1. Faire embaucher par l'Office les meilleurs éléments et il est vraiment merveilleux de voir :
a. HAMRAOUI Abderrahim ou ZERRAF Abderrazak occuper des postes de chef de service, dans un si prestigieux Office ou encore, sachant bien que ces deux intellectuels disposaient de diplômes qualifiés pour se charger de tels services.
b. Ait Salah, Moustaoudaa, Bachir, Toutya, Ould Mou et tant d'autres, occuper des postes clé à Casa, Mohammedia ou Agadir ;
2. Adopter une gestion moderne, notamment une comptabilité informatisée qui tend vers la transparence ;
3. Fournir une aide financière non négligeable ;
4. Participer activement à l'infrastructure du club, et, particulièrement, son centre de formation.
Aujourd'hui , le RAJA est devenu un club très sollicité et fournit au football national des cadres techniques très compétents : M'Hamed Fakhir (qui a fait les beaux jours de la RSS, du HUSA et actuellement, des FAR) , Fathi Jamal qui a qualifié les juniors nationaux à la coupe du monde, avec brio, NEJMI , qui apporte une aide inestimable à STAMBOULI ou encore ces soldats de l'ombre que sont : Madih , Seddiki et tant d'autres.
La fusion avec l'OC
Lors de la fusion avec le RAJA, dans les années 90, l' OC était, grâce à l'aide de l' ONA, un des grands clubs du Maroc (Coupe du Trône, Championnat, Coupe arabe, etc.) et disposait d'une riche pépinière de bons joueurs.
En réalisant sa fusion avec l'OC, le RAJA enrichissait son potentiel joueurs et réalisait les titres nécessaires à son décollage : du jour au lendemain, du club populaire qui faisait le spectacle sans remporter de titres significatifs, le RAJA devenait le premier club du Maroc, balayant tout sur son passage (plus de 6 titres consécutifs de champions du Maroc, qui est un record national, champion d'Afrique (Ligue des champions en 1997 et en 2001), avant le premier titre de la coupe d'Afrique des clubs champions en 1989, coupe intercontinentale, supercoupe d'Afrique etc.) avec, en plus, une réputation de plus en plus médiatisée.
Aujourd'hui, en assommant son éternel rival : le WYDAD, même par une petite victoire, suite à un but inscrit à la dernière minute, le RAJA , non seulement prend la tête du GNF I mais confirme son nouveau rôle de locomotive et d'exemple pour les autre clubs nationaux.
Radouane BNOU NOUCAIR Ancien membre du Comité du RAJA (1991 - 1997)
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