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Vaincre n’est pas convaincre

Source : RFI

La Côte d’Ivoire a marqué les trois points de la victoire (1-0), grâce à un penalty transformé par le capitaine Didier Drogba. Mais les Marocains auraient dû, au minimum, obtenir le point du match nul.



L’affiche était alléchante. D’un côté la bande des néo-mondialistes emmenée par ses étoiles Drogba et Kalou ; de l’autre les finalistes de la dernière édition avec en figure de proue Marouane Chamakh. C’était sûr, on devait assister à un spectacle de qualité, placé sous le signe de l’offensive et du beau football. Autant le dire d’emblée, la partie a été très loin de tenir la promesse que les spectateurs s’étaient faite à eux-mêmes. Passe que les deux équipes se soient observées pendant une bonne vingtaine de minutes. Passe encore qu’il y ait eu quelques maladresses, chacun devant retrouver ses propres marques sur le terrain. Mais quelle déception !


Sept corners à un


Du côté des Ivoiriens, on ne souriait pas après la victoire, bien conscient qu’on était d’avoir raté son entrée en scène. Dans le camp marocain, l’amertume était légitime. Les Lions de l’Atlas méritaient un meilleur sort. Ne parlons pas de la seconde période qui fut cent pour cent marocaine. Les coéquipiers de Noureddine Naybet s’installèrent le plus souvent dans le territoire ivoirien, multipliant les offensives pour revenir à la hauteur de leurs adversaires. Ils bénéficièrent de sept corners contre aucun aux Ivoiriens. On crut même que le ballon, sur une superbe frappe de Youssouf Hadji, à la 73e minute, était entré dans les buts ivoiriens. Le tableau du stade avait déjà illuminé un "goal" flamboyant, affiché le 1-1, avant de se raviser.


Les Marocains avaient beau tenter le diable, celui-ci faisait la sourde oreille et se refusait à répondre à leurs vœux. Dans cette seconde partie du match, "Les Eléphants" n’avaient eu qu’une seule occasion sur un tir en pivot sans trop de conviction de Kanga Akale. Si la deuxième période a été largement à l’avantage des Marocains, la première l’avait été moins, mais ce sont les protégés de Mohamed Fakhir qui avaient montré le plus de vertu collective, la meilleure organisation sur le terrain.


Chamakh, l'homme à suivre


Pendant que les Ivoiriens, pourtant pas démunis de qualités techniques se signalaient surtout, sur le côté gauche par la détermination et la force de percussion de Kanga Akale, le meilleur de son équipe lors des quarante-cinq premières minutes. Côté marocain, on savait que Marouane Chamakh était l’homme à suivre ; l’attaquant de Bordeaux fut à la hauteur de sa réputation, entreprenant, dangereux à l’approche des buts de Jean-Jacques Tizié. Sur une première tête croisée après onze minutes de jeu, puis quelques autres. Mais Kouassi Blaise veillait. Les Ivoiriens allaient manquer une belle occasion à la 25e minute, après une course dévastatrice d’Akalé, un tir repoussé du pied sur la tête de Drogba, mais Naybet sauvait sur sa ligne le tir qui filait droit dans les buts. Trois minutes plus tard, c’était au tour des Marocains de rater une occasion en or, une frappe de Youssouf Hadji heurtant l’extérieur du montant droit de la cage de Tizié.


Finalement le sort de la rencontre allait se jouer à la 38e minute : Drogba était sur le point d se retrouver face-à-face avec le gardien Tarek Jarmouni, quand Walid Regragui le retenait par la manche, à la limite de la surface de réparation. Sans hésitation l’arbitre sud-africain Jérôme Damon indiquait le point de penalty. Drogba prenait quatre pas d’élan et trompait Jarmouni pourtant parti du bon côté. 1-0 à la mi-temps. Et encore 1-0 à la fin de la partie.


Le Maroc en position délicate


Chevauchées individuelles, fréquents oublis du milieu de terrain, balles en profondeur, les Ivoiriens ont oublié quelques fondamentaux. Quelque chose d’indéfinissable semble avoir investi le camp ivoirien. Il ne s’agissait naturellement que d’un premier match et, selon le proverbe, qui veut aller loin doit ménager sa monture. Pourtant quelques grands coups de cravache seront probablement nécessaires pour remettre l’équipe en place.


Le Maroc, pour sa part, se retrouve dans une position délicate. Il est dans l’obligation de faire un résultat mardi contre l’Egypte. Sur ce qu’on a vu, il en est parfaitement capable, dans un jeu qui lui conviendra mieux. Avec deux équipes qui possèdent un registre assez semblable, rien n’est joué, mais avec trois points, l’Egypte et la Côte d’Ivoire ont pris un ascendant sur le Maroc alors que la Libye ne paraît en mesure ni de se qualifier, ni de jouer les trouble-fête


par Gérard Dreyfus


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