L'année 2005 est sans conteste l'année de la confrontation maroco-tunisienne à tous les niveaux : Coupe du Monde, Ligue des Champions et Coupe de la CAF. Deux écoles qui se ressemblent et partant pose le grand problème de trouver la formule magique afin de gagner l'affront. Confrontations à couteaux tirés certes mais sans déborder le tolérable.
Le public rbati retrouvera donc les Tunisiens en compétition africaine, 6 années après. On se souvient de cette soirée électrique de 1999, dans un complexe plein à craquer, et un but d'ontologie réussi par Chemmami ; un bolide des 35 mètres qui n'a laissé aucune chance au gardien. Une belle victoire mais le score était malheureusement insuffisant pour passer le cap vu que les miliaires ont concédé un 2-0 au match aller.
Aujourd'hui les Marocains ont renoué avec la compétition et retrouvé l'appétit, sous la houlette d'un cadre national qui n'a plus rien à confirmer, du moins sur le plan local. Mais il doit certainement se racheter après une sortie ratée en Ligue des Champions, éliminé justement par une équipe … tunisienne.
Les FAR ont été reléguées à l'étage inférieur pour jouer la Coupe de la CAF. Ils ont réalisé jusqu'à présent un parcours sans faute, obtenant une bonne note de 16/20. Ils capitalisent 10 points au terme des quatre matches joués, soit 3 victoires et un nul, avec comme cerise sur le gâteau, le meilleur goal-average du groupe 1 (+3).
Cette ascension va t-elle perdurer surtout que l'équipe a été amputée de plusieurs de ses joueurs partis sous d'autres cieux pour des diverses raisons, en plus de ceux qui sont suspendus pour cumul de cartons ? Ce raisonnement ne pourra être en fait appliqué à l'équipe de Fakhir dont le point fort reste surtout d'ordre tactico-technique. La preuve en est qu'il a réussi à rivaliser avec le grand Raja, par des joueurs venus des bas fonds de la hiérarchie footballistique.
Avec ces joueurs, il a réussi à remporter le titre la saison précédente en battant les Verts à Casablanca même ! Comme quoi, une once de bon sens vaut plus qu'une livre de sciences. Et ce ne sont pas les Meknassis du CODM qui diront le contraire, eux, qui ont été défaits chez eux, la semaine dernière, par les remplaçants des FAR.
Donc, le forfait de joueurs clés ne devra pas trop peser dans la balance. El Marsa le sait, elle, qui l'a échappée belle au match aller, devant son public. Une défaite lourde de conséquence car elle a permis aux FAR de creuser l'écart et de le maintenir aujourd'hui à trois points.
Une victoire des militaires équivaudrait donc à une qualification directe à la finale, à deux rencontres du baisser de rideau.
Cela veut dire que les FAR devront gagner impérativement au risque de se retrouver dans la position de notre équipe nationale que tout le monde voyait à un certain moment en train de préparer ses valises pour le mondial allemand.
Les FAR restent grand favori certes mais la vigilance est une qualité que certains oublient parfois. One ne le répetera pas assez, les Tunisiens n'ont plus rien à perdre, ce qui met toute la pression sur le dos des nôtres surtout qu'ils viennent de se réconcilier avec un public trop exigeant.
Bref, un match qui vaut vraiment le détour.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci d'ajouter votre commentaire ici