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Tunisie - Maroc : Comment frapper un grand coup à Radès ?

Source : L'opinion

Le 08 octobre prochain, l’Equipe Nationale se déplace en Tunisie pour un voyage plus que périlleux et qui nécessite la réunion simultanée de nombreuses exigences pour aboutir à un coup d’éclat face aux Aigles de Carthage dans leur nid douillet de la capitale.


Il serait réellement dommageable pour le groupe de Baddou Zaki de manquer le mondial allemand à cause de simples incomptabilités d’humeur, car la Coupe du Monde est une formidable compétition, qui ne se représente que tous les quatre ans, et à la condition qu’on parvienne à s’y qualifier sur le terrain, l’organisation d’un tel événement sur nos terres étant pour quelques temps reportée, au moins jusqu’en 2026, tournante continentale oblige. Quoi qu’il en soit, il me semble que les Lions de l’Atlas ne doivent pas être enterrés avant terme, car ils ne sont jamais aussi dangereux que lorsqu’on ne les attend pas. Bien entendu, les dernières prestations de l’équipe nationale ont été décevantes, mais lorsqu’on possède des atouts offensifs tels que Chamakh, Hajji, Zaïri, Aboucherouane, Ahnafouf, Boussaboun et j’en passe, et des pattes telles celles d’El Karkouri, de Mokhtari et de Safri sur balles arrêtées, on peut honnêtement se prendre à rêver que notre équipe puisse scorer en terre tunisienne.


Gagner sur un match de 90 minutes plus arrêts de jeu éventuels suppose cependant que nous ne tombions pas dans les travers de la précipitation, ou dans les pièges tendus par nos adversaires qui devront gérer l’angoisse de ne pas encaisser de but, et donc de nous maintenir loin de leurs bases arrières.


Quelle que soit la feuille de match proposée par M. Baddou Zaki, et quels que soient les choix technico-tactiques qu’il mettra en place le jour « J », une seule solution lui sera salutaire, à savoir, scorer au moins une fois de plus que ses adversaires lors d’un derby houleux où l’on n’aura pas droit à l’erreur, et dans lequel les Tunisiens disposent d’un coup d’avance, puisque dans la configuration actuelle de notre groupe, un match nul leur suffit évidemment pour se qualifier.


M. Baddou ferait donc bien de s’inspirer de l’esprit de football total instauré au Barça des années 90 par un certain Johann Cruyff qui basait son jeu sur l’attaque à outrance par tous les espaces laissés vacants par l’adversaire, ou par les décalages et situations de surnombre créées par ses propres joueurs. Souvenons-nous de ses préceptes, gagner ce n’est après tout que pouvoir visiter les filets adverses une ou plusieurs fois de plus qu’ils ne visitent les nôtres.


La rencontre de la nuit du 08 octobre sera à n’en pas douter parsemée d’embûches, car nous devrons réussir à battre l’équipe tunisienne sur ses terres, en rivalisant à la fois d’ingéniosité, de force dans les duels, et parfois de roublardise avec des adversaires qui n’en manquent manifestement pas.


Il faudra se méfier de ne pas commettre de fautes trop préjudiciables (penalty, expulsions) de ne pas céder à la pression environnante, voire à la provocation accepter les décisions d’un corps arbitral peut-être parfois fébrile, supporter le poids d’un public parfois hostile, et ne surtout pas être tétanisé par l’enjeu du résultat à ramener de Tunis.


Si notre équipe a jusqu’ici fait corps pour maintenir intactes ses chances de se qualifier, la mobilisation fusionnelle et l’abnégation des partants pour Tunis est la condition sine qua non de la réussite de cette opération à esprit de commando.


Quant à nos chances de nous qualifier in-extremis, et contrairement aux propos qui se tiennent sur les terrasses de presque tous les cafés du Royaume, et qui nous attribuent des pourcentage de 0 à 5%, je pense que dans l’absolu nous disposons d’une chance sur trois de nous qualifier, puisque la défaite et le match nul nous sont désormais interdits, et que seule la victoire à Rhadès pourra être belle, et quel que soit le contexte dans lequel se déroulera la partie.


Il faudra donc jouer tous les coups à fond mais en gardant la tête froide pour n’avoir rien à se reprocher à l’issue de la rencontre, et advienne que pourra ! Bon vent à Zaki et à ses Lions. Pendant ce mois sacré du Ramadan, prière est faite à Dieu pour que le rugissement des lions se fasse suffisamment entendre, et qu’ils puissent tremper leurs nerfs dans l’acier pour toute la durée de la rencontre. Bon vent !

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