Le nom de Nadir Lemyaghri a conquis le public marocain lorsqu'il est passé d'un semi anonymat à la grande lumière du jour en troquant le maillot du Racing de Casablanca (RAC pour les intimes !) pour celui, plus célèbre encore, du WAC.
Les assidus des terrains et du GNFE 1et 2 connaissaient, certes, ce jeune gardien qui défendait les couleurs du club cher à notre ami Abdelhak Rizkallah alias Abdelhak Mendoza.
Ce dernier, connu pour son flair infaillible pour dénicher les oiseaux rares, a eu le feeling concernant ce jeune portier promu à un bel avenir. Il ira le chercher lorsque celui-ci a quitté les jeunes de feu l'Olympique de Casablanca (l'OC). Nadir se souvient de cette période où il a fait ses premières armes dans un club que tous attendaient au plus haut niveau de notre football national. L'OC a vu le jour dans une entreprise (la Centrale Laitière). Et comme tous les clubs d'entreprises, l'Olympique bénéficiait de gros moyens.
Illico presto, l'OC va devenir un des grands du football national et par la même, va enfanter de jeunes footballeurs, tous aussi talentueux les uns que les autres. Les jeunes de ce club se démarquaient par un encadrement sérieux et assidu. De cette attention particulière vont naître des footballeurs qui écriront des pages glorieuses tant pour l'OC que pour les autres clubs qui tireront le meilleur profit en héritant des talents de ce club bidaoui.
Dans les catégories de jeunes, un petit garçon méritait l'attention mais devait attendre son heure. Il fera toutes ses classes au sein de l'Olympique casablancais (minimes, cadets et juniors) avant de rejoindre le druide Mendoza avec qui il va terminer sa formation dans «la dernière années des juniors».
«Qui risque rien n'a rien !» Ce vieil adage va être appliqué à la lettre, puisque Nadir Lemyaghri, encore très tendre, va défendre les bois du doyen des clubs de football du Maroc, le RAC ! Le coach Abdelhak a joué à la roulette russe. Il ne savait dans quelle chambre du barillet se trouvait la balle qui risquait de l'envoyer raide mort. Mais il couru le risque ! Et le jeune Nadir était titularisé. C'était en 1994 !
Dès les toutes premières rencontres, le public en général et les mordus du RAC en particulier commençaient à faire part de leur satisfaction d'un jeune gardien qui a sauvé son équipe à maintes reprises dans les rencontres et qui a réussi à garder ses bois vierges en dépit des assauts répétés des adversaires. La notoriété de Lemyaghri se consolidait. Né un 13/ 02/ 76 (1m 84 pour 85 kg), son nom commençait à circuler aussi rapidement qu'une traînée de poudre.
Nadir frappait de plus en plus fort aux portes des grands clubs de football du Royaume. Ce fut le Wydad qui tira le billet gagnant en enrôlant pour une année ce gardien exceptionnel. Ses qualités félines, sa vista, son emplacement et son ascendant sur sa défense vont en faire un des meilleurs gardiens du Royaume.
Il restera au WAC définitivement. Ce sera l'ex-entraîneur national, le Portugais Humberto Cuelho, qui fera appel à ses services en «2001, se souvient Nadir. Cet appel coïncidait avec mon arrivée au Wydad. Des moments que je n'oublierai jamais !»
Mais si l'ex-sélectionneur l'appelait de temps à autre, il fallait attendre l'arrivée du cadre national, Badou Zaki, pour que Nadir soit le gardien inamovible de la sélection nationale.
Et Nadir brilla de mille feux dans les bois gardés par Fouhami. Mais Lemyaghri justifia l'appel ou le rappel de l'ex-capitaine des Lions de l'Atlas par des prestations indiscutables. Il garda les bois du onze national comme seul un Lion de l'Atlas sait le faire. Nous n'oublierons jamais le match époustouflant qu'il a fourni contre la grande équipe de la Guinée chez elle. Il a dégoûté à lui seul tous les attaquants guinéens. Et sans cette erreur de la défense marocaine, nous serions revenus de la Guinée avec une victoire.
Il justifia pleinement la confiance du sélectionneur national en dépit des critiques auxquelles il a été soumis lors de la rencontre contre la Tunisie à Rabat !
Tous les espoirs des Marocains et de son sélectionneur reposent sur la prestation de Nadir Lemyaghri qui affiche une forme éblouissante. «Nous reviendrons de Tunis avec la qualification pour le Mondial 2006 en poche, Inchallah, confie-t-il. Nous avons les moyens pour ça !»
C'est ce que tout un peuple espère!
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