On croit rêver. Les joueurs kenyans sont mis en cause par leur ministre des sports, himself, quant à leur participation (active ou passive ?) pour influencer le résultat du dernier match Kenya-Tunisie (0-2).
De deux choses l’une : ou bien ce haut responsable, à fortiori « mandataire » de son équipe nationale, veut se faire hara-kiri en venant dénoncer ses compatriotes d’avoir dans une sorte de « transaction » baissé les bras et levé le pied ou bien ça serait un coup tordu (un de plus) qui n’a pour but que de provoquer des étincelles entre Marocains et Tunisiens (dans quel but ?) au moment même où siègent dans nos murs les hautes instances de la FIFA pour leur congrès annuel.
Autres questions qui chiffonnent : A qui profite le crime, si crime il y a ? Et pourquoi diable pareille idée lui serait venu à l’esprit s’il n’ y a pas de preuves tangibles sur ce qu’il avance ? Qu’aurait-il à gagner dans cette affaire en allumant un « pétard » dont personne ne peut mesurer l’étendue ?
De ce fait, les médias nationaux qui ont sauté sur « l’occase » en en faisant leurs choux gras, se doivent d’être prudents avant de porter des accusations fortuites contre quiconque, tant que, les choses ne sont pas claires et que les autorités kenyanes n’ont pas encore levé le voile sur une affaire aussi explosive que le Tsunami et Katrina réunis.
Les Tunisiens se parent pour le moment de l’alibi de non-concernés et s’en lavent les mains sur un sujet qui risque d’être très « tapageur ».
C’est vrai aussi que certains de nos confrères avaient relayé ces derniers temps des tuyaux et des scoops faisant apparaître que les Tunisiens « gavent » et « dopent » nos adversaires pour nous enquiquiner, mais de là à crier que la disqualification tunisienne est en train de se klaxonner, il n’y a qu’un palier à ne pas franchir au risque de se prendre pour des timbrés...
A ce rythme-là, le Maroc est déjà en Allemagne alors que rien ne dit que ce pavé dans la mare n’est qu’un bluff, un pétard mouillé, un cadeau empoisonné dont on se serait, par les temps qui courent, bien passé.
Sinon, quelle jolie faribole et quel pain béni si cela s’avère vrai. Tous les problèmes de l’équipe nationale se verraient comme par enchantement, résolus au moment où on ne sait plus par quel bout prendre le match Tunisie-Maroc et alors qu’on bruite qu’on est sur le point de flanquer à Badou Zaki une doublure et de rappeler sous les drapeaux le soldat Naybet.
Trop beau pour être vrai ? Peut-être, que le ministre des sports du Kenya est dans le vrai et qu’il a envie de se refaire une virginité et que l’Afrique des coups fourrés, des putchs, de la corruption, des procès tam-tam, et de la dictature est en train de se démocratiser et qu’elle n’a plus envie de vivre aux crochets de personne... On demande à voir.
Mohamed AMZIL
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