Les Jeux Olympiques d'Athènes est l'édition de la première pour la natation marocaine qui déplace le premier nageur ayant acquis ce droit en réalisant le minima requis.
Dans la piscine principale du complexe olympique à Maroussi (Athènes), Adil Bellaz (23 ans), disputera les séries du 200m nage libre après avoir réalisé un chrono de 1:54.01, un temps situé entre les minima A (1:50.60) et B (1:55.8). Il n'est pas, toutefois, le premier crawler marocain aux Olympiades. Déjà à Sydney, le sociétaire du Wydad Casablanca, Saâd Khallouki, avait bénéficié d'une invitation pour concourir les épreuves de natation.
Une participation qui a donné une impulsion aux pratiquants de cette discipline marginalisée et dépourvue de moyens en vue de travailler encore plus et de s'améliorer. D'ailleurs, Bellaz, qui évolue à Rouen depuis trois années après avoir exercé sa passion au Havre, balisera sûrement la voie aux autres jeunes.
Pour ce nageur, sociétaire au Maroc du club des cheminots l'USCM et qui a suivi un stage en France grâce à une bourse du Comité international olympique (CIO), en coordination avec le Comité national olympique marocain (CNOM), la qualification est en elle-même un exploit et il tentera de donner une meilleure image de la natation marocaine en Grèce.
Le président de la Fédération Royale marocaine de natation est satisfait de cette qualification qui constitue un saut qualitatif pour la natation marocaine et une performance inédite souhaitant que cette participation soit honorable. Par ailleurs, l'escrime marocaine sera également du voyage d'Athènes grâce à Aissam Rami qui a arraché son ticket après une course effrénée pour la conquête du précieux sésame qui l'a mené de France où il réside et évolue, en Asie puis en Amérique.
Il avait totalisé cinq points qualificatifs lors des tournois de Coupe du monde organisés à Doha, en janvier dernier, en empochant deux points et une 52e place sur 180 participants puis trois points à Bogota en mars 2004 avec un 41e rang sur 205 engagés. Rami, médaillé de bronze au Championnat d'Afrique du Sénégal en 2003, a également trimbalé son épée dans plusieurs tournois notamment de Londres, Paris et Zurich pour fignoler ses appel, attaque, coup de point et autres feinte, garde ou quinte.
Le vœu de cet épéiste, titulaire d'une licence en biologie qui a appris l'art de manier cette arme chez les moniteurs de la Seine Saint-Denis en France, d'être un jour parmi la délégation des sportifs marocains aux J.O, a été exaucé.
Sa mission sera difficile devant la concurrence des plus huppés mais ne peut s'empêcher de rêver du podium qui constituera le véritable décollage de cette discipline qui avait pris part il y a 44 ans aux Olympiades de Rome.
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