Estimant que son équipe est bien préparée pour entamer le premier tour du tournoi olympique de football, Mustapha Madih affirme qu’il faudra absolument gagner le premier match contre le Costa Rica. Pour lui, atteindre les demi-finales est moins une clause de son contrat d’entraîneur qu’un engagement moral.
ALM : A quelques jours de votre première rencontre, entrant dans le cadre de la participation aux J.O, quel état l’esprit de l’équipe nationale olympique de football, surtout après le match contre la Tunisie . Et comment se présentent les trois matchs du premier tour de cette compétition ?
Mustapha Madih : La préparation sur le terrain s’est bien déroulée. Tous les joueurs sont motivés. Maintenant, il faut que la logistique suive. J’avoue qu’il y a peu temps, nous avions peur quant à nos chances dans cette compétition. Six de nos joueurs étaient blessés. Maintenant qu’on a récupéré tout le monde, l’espoir est de retour. Nous sommes désormais dans la dernière ligne droite vers le premier tour, que nous comptons bien passer. Pour notre première rencontre, contre le Costa Rica, il est certain qu’elle compte énormément, tant sur le plan du moral de l’équipe que sur la manière dont on va se disputer les deux matchs comptant pour le premier tour. Il faut absolument gagner ce match ou, du moins, ne pas le perdre. Dans le cas contraire, il va falloir souffrir pour passer au deuxième tour, d’autant que les équipes auxquelles nous serons confrontés, à savoir l’Irak et le Portugal, ne sont pas des plus faciles à vaincre.
Sachant que les préparatifs pour cette compétition n’ont pas été de toute aise, avec l’annulation du stage que l’équipe nationale olympique devait effectuer en Suisse et les problèmes financiers que vous avez subis, pensez-vous que l’objectif des demi-finales figurant sur votre contrat sera atteint ?
Plus qu’un contrat qui m’impose au moins de passer en demi-finales, il s’agit pour moi d’un contrat moral, à la fois vis-à-vis de la fédération et du public marocain. Notre objectif, et nous faisons tout pour l’atteindre, est d’aller le plus loin possible dans cette compétition. Cela ne sert à rien de vouloir représenter un pays pour le décevoir après.
Et bien que nous n’avons pas pu effectuer notre stage en Suisse tel qu’il était prévu, je peux vous dire que nous nous sommes bien préparés. Dans la mesure des moyens qui nous ont été accordés. Mon métier est de faire en sorte que mes hommes soient prêts à l’attaque. Je ne suis pas responsable de la logistique.
Qu’en est-il dans ce sens de la participation du préparateur physique et de l’entraîneur des gardiens de but aux J.O, et dont le départ à Athènes était suspendu ?
Ce problème a fini par être réglé. Tout le monde, y compris le coach des keepers et le préparateur physique vont désormais pouvoir être du voyage.
Quels sont les éléments sur lesquels vous comptez le plus en perspective des J.O ? et quelle est à votre avis la plus grande force de l’équipe nationale ?
Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’existe pas de remplaçants au sein des 18 éléments de l’équipe nationale, les quatre restant étant des réservistes. En ce sens où chacun des joueurs mérite sa place dans l’équipe nationale olympique et devra se battre, dans le cadre d’une concurrence loyale, pour défendre à la fois sa place au terrain et les couleurs de son pays.
S’agissant de nos meilleurs éléments, je pense que la bonne santé d’une sélection donnée réside dans son banc de touche. Je suis optimiste quant aux capacités de tout joueur marocain de donner le meilleur de lui-même pour un résultat qui, j’en suis persuadé, fera honneur au Maroc.
Par : Tarik QATTAB
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