« Il y a quatre ans, je pleurais comme un enfant »
A propos de ses deux médailles d’or olympiques :
« Je suis vraiment très heureux. Deux médailles d’or en cinq jours ! J’étais décontracté pendant les courses et j’ai laissé mes adversaires faire le travail. Je suis resté derrière jusqu’aux derniers 100 m. Tout le monde a regardé la course. C’est bon pour le sport et la nouvelle génération. »
S’il pense être devenu une légende après cette double victoire :
« Il y a deux jours, j’ai reçu le message d’un ami de Toulouse. Ce message disait : "En 1997, Athènes a découvert le prince ; en 2004, Athènes découvrira le roi." Quand je suis arrivé au stade, je me parlais à moi-même et je pensais à Paavo NURMI. Je me disais : "c’est un grand jour pour toi. Plus que 20 heures. Si tu veux conserver cette médaille, fais de ton mieux." Je suis très heureux. Je remercie tous les gens qui m’ont aidé. J’ai toujours rêvé d’être champion olympique et je le suis deux fois. C’est formidable. »
Comment il se sent après avoir accompli ce dont il rêvait depuis huit ans :
« Je pourrais vous raconter beaucoup d’anecdotes qui me sont arrivées. Lorsque j’ai perdu à Sydney, j’ai eu beaucoup de mal à me remettre à courir. J’ai travaillé dur pendant quatre ans. J’ai eu des problèmes respiratoires cette année. En juillet, je ne savais même pas si j’allais venir. Mais j’ai continué d’y croire et je savais que Dieu m’aiderait au bon moment. »
A propos de la course :
« Quand j’ai vu la performance qu’avait réalisée BEKELE, j’ai pensé que j’allais gagner. Ma force, c'est mon finish. Ils ont fait une grosse erreur et ils devront attendre un an pour pouvoir se rattraper. Mais je n’y serai pas. Je serai peut-être avec BEKELE dans le 10T000 m. »
Comment il va se trouver une motivation après avoir tout gagné :
« Je ne peux pas encore me décider sur ce que je vais faire dans les prochaines années. J’ai toujours beaucoup de plaisir à courir. Je n’ai jamais abandonné, même dans les moments difficiles. Je défendrai peut-être mon titre l’année prochaine, si Dieu le veut, et il faut aussi que je batte le record du monde du 5T000 m. »
A propos de Paavo NURMI :
« C’était une grande légende. Il a marqué l’histoire. Notre génération est également très forte. Les choses ont changé. BEKELE, KIPCHOGE et GEBRESELASSIE sont vraiment de grands athlètes. »
Comparaison de ses sensations entre Sydney et Athènes :
« Il y a quatre ans, je pleurais comme un enfant à la conférence de presse. Aujourd’hui, je suis heureux comme un enfant. L’avenir sera aussi bon qu’aujourd’hui, si Dieu le veut. »
A propos de son élection à la Commission des athlètes :
« Beaucoup de grands athlètes, tels que Sergey BUBKA, ont également été élus. Notre travail consiste à représenter les athlètes, à gérer leurs problèmes pendant les Jeux Olympiques. Nous devons nous organiser et faire le travail difficile, et si Dieu le veut, je ferai mon travail correctement. »
S’il était suffisamment bien préparé pour le 5T000 m :
« Cette année, mon objectif était de réaliser un doublé. La plus importante médaille était la médaille d’or du 1 500 m. 20 % du travail que j’ai fait était pour le 5T000 m. Mais mon but était de remporter les médailles d’or. L’année prochaine, si Dieu le veut, je passerai à l’étape supérieure : battre le record du monde du 5T000 m. »
S’il avait peur que BEKELE le batte :
« Oui. Il a prouvé qu’il était très fort sur 10T000 m. Il est jeune, frais et très talentueux. Il peut battre tous les records, du 5T000 m jusqu’au marathon, peut-être. Mais aujourd’hui, j’étais très fort psychologiquement, même après quatre courses. »
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