(ES de la MAP: Mohamed Benchrif)
Les athlètes marocains fouleront le tartan du complexe olympique d'Athènes, vendredi prochain, pour défendre la renommée de l'athlétisme national et étoffer la moisson olympique marocaine d'autres médailles.
Dans ce sport olympique, l'un des plus populaires, les Marocains ne concourent que dans la catégorie des courses à pied de demi-fond et de fond à l'exception de Nezha Bidouane qui s'aligne sur celle des haies.
Les milers entreront les premiers en scène avec le favori dans la conquête de l'or du 1.500 m, Hicham El Guerrouj, aux côtés de Youssef Baba et Adil El Kaouch qui tenteront de glaner les places des tours suivants. Les espoirs de médailles seront, une nouvelle fois, placés sur El Guerrouj qui, débarrassé des problèmes de santé, s'était rassuré une première fois lors de la réunion d'Heusden-Zolder en Belgique (3:29.18) puis par sa 2-ème position à Zurich (3:27.64), soit le 11-ème meilleur chrono de tous les temps.
La plus haute marche du podium olympique prend les allures d'une obsession en manquant cruellement à son butin après sa fameuse chute à 400m de la ligne d'arrivée à Atlanta puis à Sydney quand il fut pris de court par le Kenyan Noah Ngenyi.
"J'ai récupéré tous mes moyens après ma course de Rome le 2 juillet (8-ème) et je serai au rendez-vous mardi prochain pour la finale où j'espère ne pas être déçu pour la troisième fois. Il serait juste que je couronne ma carrière du précieux métal olympique autour du cou", a déclaré à la MAP El Guerrouj, arrivé mardi à Athènes.
Les deux soeurs Aît Hammou, Amina et Seltana ainsi que Hasna Benhassi seront aussi parmi les engagées lors de la journée de vendredi en s'alignant dans les séries du double tour. Leurs chances de podium sont réelles au vu de leurs résultats.
Benhassi, ancienne championne du monde en salle du 1.500 m et 8-ème à Sydney, a retrouvé son niveau alors que Amina, 4-ème aux mondiaux de Paris Saint Denis en 2003, et sa soeur cadette Seltana ont réalisé un bon début de saison.
Le fondeur Mohamed Amine sera le premier marocain à disputer une finale sur la piste du stade olympique en courant le 10.000m, une épreuve convoitée par les coureurs des hauts plateaux, les Kenyans, et leurs sérieux concurrents les Ethiopiens. D'ailleurs, le grand favori de cette course n'est autre que le champion et recordman du monde Kenenisa Bekélé (ETH).
Le lendemain ce sera au tour des spécialistes du steeple d'entrer en jeu avec à leur tête l'athlète des grands rendez-vous Ali Ezzine, médaillé de bronze quatre ans auparavant et qui désire changer la couleur de sa médaille.
Après une parenthèse la saison dernière, une sorte d'année blanche, "j'ai bien entamé l'actuelle saison et je suis confiant en mes moyens. Je disputerai l'une des marches du podium même si la concurrence sera, comme d'habitude, acharnée", a déclaré Ezzine.
Quelques heures auparavant, la double championne du monde du 400m haies, Nezha Bidouane, disputera le matin les séries de sa distance. Médaillée de bronze à Sydney, elle n'est pas au top de sa forme en comparaison avec les saisons précédentes. Ce qui ne diminue en rien de sa volonté de défendre âprement les couleurs nationales et faire honneur à l'athlétisme marocain à Athènes, une ville où elle a connu tous les honneurs (jeux méditerranéens et mondiaux).
Dimanche, ce sera au tour de Zhor El Kamch, convertie au marathon, de prendre le départ de cette épreuve dont elle détient la dixième meilleure performance mondiale (2:26.10). Elle y sera soutenue par ses compatriotes Kenza Wahbi, 35-ème aux derniers mondiaux, et Hafida Izm.
Les yeux seront également braqués sur le champion du monde du marathon Jawad Gharib, candidat au podium avec des rivaux de grande renommée comme le recordman de l'épreuve, le Kenyan Paul Tergat, le champion olympique en titre l'Ethiopien Gezehane Abera, sans écarter de la liste des candidats potentiels du podium Abdelkader Mouaziz.
Après donc les sorties sans gloire des athlètes des autres disciplines, l'athlétisme, locomotive du sport national, porte le lourd fardeau et la responsabilité d'offrir au Maroc des médailles.
L'Athlétisme a toujours été une source de satisfaction et de bonheur depuis la précieuse médaille d'argent à Rome en 1960 de feu Abdeslam Radi qui a fait entrer de plain-pied l'athlétisme national dans le panthéon de l'Olympe.
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci d'ajouter votre commentaire ici