Par Khalid Abouchoukri
L'entraîneur de l'équipe olympique Mustapha Madih ne se fixe pas de limite mais a arrêté un plan de route pour faire le maximum et aller le plus loin possible dans le berceau des Jeux Olympiques de l'antiquité avec un impératif, le passage obligé au deuxième tour.
En commençant par le Costa Rica, un groupe qu'il connaît assez pour l'avoir joué et battu (1-0), il est conscient des risques de relâchement des joueurs c'est pourquoi il exige une concentration maximale et du sérieux, a-t-il déclaré à la MAP.
Avec un dosage de jeunes loups et de joueurs à peine plus vieux mais qui ont une complicité de quatre années, les lionceaux ont eu à maintes reprises l'occasion de se faire les griffes et désirent, en entrant dans l'arène grecque, se mêler aux principaux acteurs du tournoi et écrire une nouvelle page du football national.
Depuis les éliminatoires, la formation s'est quelque peu effritée en laissant en bord de route plusieurs titulaires dont ses flèches en attaque les Chammakh et Zairi. Mais en technicien averti, Madih a appris à régénérer son groupe et à ne pas vivre sur ses acquis en s'appuyant sur un réservoir riche et varié.
"Nous tenterons d'honorer le football national et faire de ces olympiades la meilleure participation des footballeurs aux jeux", a-t-il estimé d'autant plus que ses protégés auront également à défendre le statut du football continental sacré par deux fois successives à Atlanta 96 (Nigeria) et à Sydney (Cameroun), des honneurs derrière lesquels court toujours le Brésil.
Le souci majeur est de mettre un terme à cette malédiction olympique pour une sélection qui n'a enregistré qu'un bilan maigre avec un deuxième tour (1972), deux victoires, deux nuls et treize défaites en cinq précédentes participations.
Dans cette optique, Madih apporte les ultimes réglages en vue de colmater, de corriger les failles de son groupe et de tirer la quintessence du volume d'expériences acquis par les joueurs tout en misant plus sur les forces de ses joueurs que sur les faiblesses de ses adversaires.
Avec onze joueurs expatriés, Madih a privilégié des éléments d'expérience mais seule la vérité du terrain fournira, à partir des premiers matches, des indications sur les favoris. Le sérieux et l'abnégation à l'ouvrage sont les seules armes pour les protégés de Madih pour se mettre en valeur lors de tournoi qui constitue une véritable vitrine pour les carrières des joueurs.
Les autres concurrents dans ce groupe relevé sont aussi bien outillés en joueurs talentueux à l'image des Irakiens qui sont parvenus à se frayer le passage aux JO en émergeant aux éliminatoires d'une poule composée de l'Arabie Saoudite, Oman et le Koweït, présent à Sydney.
Absente du rendez-vous olympique depuis 1988, la sélection irakienne, qui avait atteint les quarts de finale à Moscou, dispose d'un effectif qui n'est pas sevré de talents notamment avec Younès Mahmoud, sacré meilleur footballeur asiatique en 2003, et compte en son sein le plus jeune joueur présent à Athènes, Attiya Saad (17 ans).
Le sélectionneur irakien des équipes A et espoirs, Adnan Hamd, a décidé de combiner les deux pour mettre sur pied une formation solide qui a participé à la coupe asiatique (juillet) avec des éléments évoluant ensemble depuis la classe des cadets. Elle ne manque pas de fougue de la jeunesse puisque dix joueurs de l'équipe des jeunes font désormais partie du noyau de la sélection A.
Le Costa Rica, dont plusieurs de joueurs ont disputé la dernière Copa América, se fixe pour objectif de ne plus jouer un rôle de figurant après deux participations en 1980 (Moscou) et 1984 (Los Angeles). En effet, après une éclipse de vingt ans, les Ticos reviennent mieux affûtés avec une forte impression laissée lors du tournoi de qualification à Guadalajara (Mexique) au cours duquel ils se sont imposés comme les favoris logiques dés son début en inscrivant un total de 44 buts et n'en encaissant que trois dont un décisif en finale.
Toutefois, le groupe D semble laisser un avantage aux Portugais de José Romao qui, paradoxalement, n'en sont qu'à leurs troisièmes jeux avec un quart de finale à Amsterdam (1928) et une demi-finale à Atlanta (1996).
Les Portugais, médaillés de bronze à l'Euro 2004 des espoirs, bénéficient d'une belle cote de popularité et partent dans la peau de favoris de la poule. Ils sont attendus par tout un peuple après leur parcours au tournoi des 21 ans et surtout après la finale ratée de leurs aînés à Lisbonne.
Romao a choisi de ne pas miser sur les seules audace et fougue de ses jeunots. Les défenseurs Fernando Meira (Stuttgart, 26 ans) et Frechaut (Boavista, 26 ans) et l'attaquant Boa Morte (Fulham, 27 ans) devraient apporter leur expérience à un groupe déjà talentueux et une constellation de stars avec le Mancunien Cristiano Ronaldo, Hugo Vianna ou Helder Postiga.
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