Les sportifs marocains participeront à neuf disciplines. Tour d’horizon des partants pour les JO 2004.
Athlétisme
À tout seigneur, tout honneur, commençons par la délégation la plus importante, celle de l’athlétisme. Une trentaine d’athlètes se rendront à Athènes, avec comme chef de file Hicham El Guerrouj. Le Berkanais, malgré sa domination sans appel depuis huit ans, a toujours loupé ses rendez-vous olympiques. La grande question est de savoir s’il parviendra à vaincre cette malédiction. Ses plus récents résultats laissent penser que le coureur est en fin de carrière. Toutefois, sur sa classe naturelle et son talent, il peut revenir à son niveau pour une de ses dernières compétitions. En aura-t-il la force mentale ? En marathon, le Maroc dispose avec Jawad Gharib, champion du monde, d’une belle chance de médaille également. Toutefois, on peut affirmer que cette édition sera avant tout une étape de transition de génération. La fin de la génération El Guerrouj et l’arrivée de nouveaux talents. Pour ces derniers, qui constituent le gros du peloton, ces JO représentent une chance d’accumuler de l’expérience en décrochant quelques places de finaliste. En attendant plus lors des Mondiaux 2006.
Boxe
Grosse équipe également du côté de la boxe, avec sept athlètes, dont Tahar Temsamani, le Marrakchi médaillé de bronze à Sydney. Il s’agit de la seule discipline médaillée dans notre histoire avec l’athlétisme. C’est l’occasion de rappeler les différences entre la boxe olympique et la boxe professionnelle. Elles sont tellement nombreuses qu’on peut dire qu’il s’agit de deux sports différents : quatre rounds pour les olympiques, dix ou douze pour les pros. Les gants des amateurs sont conçus pour protéger la sécurité des athlètes, qui portent un casque. L’arbitre olympique applique des consignes très strictes (arrêts des combats en cas de saignement, comptage debout du boxeur en difficulté), inexistantes chez les pros qui cherchent, eux, le KO. Mais les sommes colossales mises en jeu chez les professionnels, ainsi que la pagaille qui règne au niveau des fédérations et des titres, poussent les jeunes doués à basculer vers le professionnalisme et à délaisser les Jeux olympiques.
Foot
Le public marocain attend beaucoup des footballeurs, qui se présenteront sans aucune des stars de la dernière CAN à Athènes. Madih a préféré compter sur son ossature traditionnelle, bâtie autour des Omar Charef (MCO), Bouabid Bouden et Yazid Kaissi (Lens), Jamal Allioui (Perouse), Marwane Zemmama Raja) et autres Youssef Zerrouk (WAC) sans - a priori - de renforts de l’équipe de Zaki. Une équipe jeune, dont la qualification a été miraculeuse, et qui a la chance de se trouver dans un groupe à sa portée avec le Portugal, l’Irak et le Costa Rica comme adversaires au premier tour.
Tennis, judo, natation, escrime
Nos stars du tennis Aynaoui-Arazi (et éventuellement Bahia Mouhtassine) seront également du voyage, tout comme l’excellent judoka Adil Belgaïd. Sachez également que nous avons un nageur en lice (Adil Bellaz), un compétiteur en escrime (Issam Rami).
Pour terminer ce tour d’horizon, on ne peut que se féliciter de constater que l’égalité des sexes est respectée y compris pour les disciplines les plus inattendues. Ainsi, la délégation de taekwondo comporte trois athlètes dont deux femmes (Mounia Bourguig et Mouna Benabdelrassoul) et celle des haltérophiles est parfaitement mixte (Yassine Zouaki et Wafa Ammouri). Les temps changent…
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