La boxe marocaine est l'une des rares disciplines à avoir donné satisfaction par ses exploits sur les scènes régionale, continentale et internationale et sera, de ce fait, appelée à défendre les chances nationales lors des Jeux olympiques d'Athènes.
Deuxième discipline à monter sur le podium olympique après l'athlétisme, la boxe s'est frayée un chemin parsemé de gloires en étoffant le sport national de trois médailles olympiques par le biais des frères Achik, Abdelhak lors de l'édition asiatique de Séoul en 1988, et son cadet Mohamed quatre ans plus tard à Barcelone, puis grâce à Tahar Tamsamani à Sydney (2000).
Dans un degré moindre, elle s'est également illustrée lors des jeux méditerranéens avec la deuxième place derrière également l'athlétisme avec une moisson de quarante deux médailles dont neuf en or, dix en argent et vingt trois de bronze, sans omettre les fabuleux exploits de Kamal Merjouane (bronze en coupe du monde), Mohamed Mesbahi (bronze en championnat du monde) Abdellah Benbiar (argent en coupe du monde) et Hamid Berhili (bronze en championnat du monde).
Elle était surtout l'une des premières disciplines à offrir au Maroc le précieux métal lors des jeux du pourtour méditerranéen de Beyrouth en 1959 grâce à Mohamed Ben Ahmed (poids coq). Depuis, les titres et médailles de différentes couleurs vont s'enchaîner au fil des générations, de Ali Belghiti en passant par Mohamed Sourour, Tibazi, Fadli, les Achik puis la jeune vague des Nafil (quart finaliste à Atlanta), Mesbahi ou Tamsamani.
Si ce dernier s'était incliné en demi-finale de la précédente édition des JO devant le Kazakhstan Starkhonov aux points 22 à 10, le jeune Hicham Mesbahi a payé les frais de l'arbitrage qui l'avait déclaré perdant face à l'Américain José Navaro (12 à 9).
Les Hicham Mesbahi (51 kg), Hamid Ait Bighrad (54 kg), Tahar Tamsamani (60 kg), Redouane Bouchtouk (48 kg), Hicham Nafil (64 kg), Miloud Ait Himmi (69 kg) et Rachid El Hadak qui évolue en France (91 kg) sont les sept qualifiés marocains qui traqueront les médailles d'Athènes en tenter de jouer gagnants pour récolter une moisson un peu plus fournie qu'à Sydney.
Fougue de la jeunesse et expérience sont les atouts de la sélection dont les éléments ont forcé le respect en s'imposant lors des étapes de qualification pour Athènes. Ils ne manquent ni de talents ni de volonté pour enlever leurs engagements quels que soient leurs vis-à-vis sur le ring.
Stage au pays de Cerdan
En dépit des moyens et de la courte durée préparatoire en comparaison avec celle d'autres pays participants aux Olympiades, les sept pugilistes nationaux sont déterminés à se transcender pour se placer sur les podiums.
La sélection marocaine a suivi des stages de préparation notamment au centre sportif des FAR, l'un des meilleurs centres au Monde, a participé à des tournois à Niamey et au Caire avant de se rendre dans la banlieue de Limoges (France) pour une concentration (17-28 juillet).
Ce dernier stage a été des plus bénéfiques avec la présence d'une soixantaine des meilleurs boxeurs cubains, roumains, polonais, moldaves, allemands, philippins, botswanais, australiens, porto-ricains et français avec au passage quelques combats pour se jauger, a estimé le directeur technique national M. Abdelilah Rahilou.
Depuis leur retour au Maroc, mercredi dernier, l'équipe a rejoint le centre sportif des FAR où elle se peaufinera jusqu'à son départ pour Athènes le 10 août.
La lutte pour cueillir les lauriers sera acharnée particulièrement dans les catégories coq, léger et lourd, a-t-il pronostiqué soulignant que "la balle est désormais dans les gants des pugilistes car la fédération a veillé à leur assurer les meilleures conditions pour mieux se préparer afin d'être prêts pour ces compétitions.
Mais le parcours des nationaux "dépendra en fait du tirage au sort du premier tour qui peut être ou non clément", a-t-il remarqué.
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