Pour la deuxième participation d'affilée aux Jeux Olympiques, les Lionceaux de l'Atlas ambitionnent de faire mieux que lors des précédentes éditions et d'effacer le piètre parcours de Sydney (2000) pour accéder au second tour du tournoi de football d'Athènes.
Quatre années auparavant, les joueurs de Saïd El Khaider avaient essuyé une série de déconvenues avec trois défaites en autant de sorties face au Chili (4-1), à la Corée du Sud (1-0) et le futur finaliste, l'Espagne (2-0).
Les footballeurs marocains en sont à leur sixième qualification en phase finale après les éditions de Tokyo (1964), Munich (1972), Los Angeles (1984), Barcelone (1992) et Sydney (2000), sachant que l'équipe nationale avait boycotté l'édition mexicaine de 1968, après que le tirage au sort l'ait placée aux côtés d'Israël dans le même groupe. Elle fut remplacée par le Ghana.
Les protégés de Mustapha Madih sont mus par le désir de réussir un meilleur parcours que leurs prédécesseurs qui n'avaient pas brillé si ce n'est une qualification pour le deuxième tour en 1972 pour les coéquipiers de Ahmed Faras, mais qui s'est achevée par une sévère raclée infligée par la Pologne (5-0) à une époque (jusqu'aux années 80) où les sélections de l'ancien bloc de l'Est faisaient le beau temps et dominaient ces compétitions.
Trente-deux ans après Munich, les Lionceaux de l'Atlas ont placé en ligne de mire de frapper un joli coup pour rester dans le même registre des résultats probants de ce début d'année avec la finale de l'équipe A lors de la CAN 2004 et mettre dans le placard des oubliettes les précédentes participations, surtout celles de Los Angeles, Barcelone et Sydney sous les houlettes du Brésilien Faria, de l'Allemand Werner et du Marocain El Khaider.
Succéder au Cameroun ?
Le groupe de Madih aura également à défendre la renommée et le statut du football continental sacré par deux fois à Atlanta-96 avec le Nigéria et à Sydney-2004 avec le Cameroun, des honneurs derrière lesquels s'agitent toujours des sélections comme le Brésil.
Madih et son adjoint Mohamed Moh ont claironné haut et fort cette ambition, somme toute légitime, d'un groupe disposant d'un collectif à toute épreuve et d'un milieu de terrain d'une grande efficacité avec les meilleures attaques (12 buts) et défense (2 buts) des éliminatoires des phases de poule.
"Nous méritons amplement cette qualification qui fut longue et éreintante et nous devons préparer avec sérieux le tournoi olympique pour répondre aux attentes du public marocain. Nous n'irons pas à Athènes pour faire du tourisme mais pour défendre nos chances et pourquoi pas conquérir l'or", avait dit en substance l'entraîneur de l'équipe olympique.
La qualification, qui s'était jouée sur le fil et jusqu'aux dernières minutes, était dure pour les nerfs d'une équipe qui, tout en séduisant, s'était illustrée avec l'or des jeux de la francophonie à Ottawa (Canada 2001), le bronze de la coupe arabe des nations du Koweït (2002) et le sacre au tournoi de Qatar (2003) en dominant la Corée (3-1).
Un groupe relevé
Une fois le sésame athénien en poche, le groupe s'est fixé un plan de route pour atteindre l'objectif escompté avec des concentrations et des matches amicaux contre des homologues ayant le même souci de briller à Athènes sanctionnés par des nuls blancs à Rabat face à la Corée du Sud, Mali et Tunisie.
Toutefois, la mission des poulains de Madih ne sera pas une sinécure dans un groupe D relevé et indécis, composé des sélections d'Irak, Costa Rica et Portugal, autant de formations qui forcent le respect et face auxquelles les Marocains doivent faire montre de beaucoup de sérieux. "Nous tenterons d'honorer le football national et faire des Jeux d'Athènes la meilleure participation marocaine aux JO", a ajouté Madih.
Les Irakiens ont réalisé un véritable exploit pour atteindre ces phases alors qu'ils avaient disputé l'ensemble des étapes éliminatoires loin de leurs bases et dominé des gros calibres du football asiatique à l'instar des Saoudiens, Koweïtiens et Omanais. Absents des olympiades depuis 1988, leur meilleure performance reste un quart de finale lors de l'édition moscovite en 1980.
La sélection du Costa Rica, qui n'a remporté aucune victoire en ces phases finales, n'a plus participé aux JO depuis Los Angeles, soit vingt ans d'éclipse, alors que les Portugais, sérieux prétendants à l'une des deux places du tour suivant de la poule, n'en sont qu'à leurs troisièmes jeux avec une demi-finale à Atlanta perdue face aux Argentins avant de s'incliner dans la finale de consolation devant les Brésiliens.
Ayant disputé l'édition d'Amsterdam en 1928, la sélection portugaise a arraché sa qualification grâce à sa troisième place lors des championnats d'Europe des moins 23 ans après avoir écarté les Suédois par 3-2.
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