Accéder au contenu principal

Akesbi : «J’étais le chouchou de reims»

Source : Aujourd'hui

Dans l’entretien qui suit, Hassan Akesbi, grande figure du football national, raconte, avec beaucoup de nostalgie, son parcours footballistique depuis 1950 à nos jours.


ALM : comment vous avez connu le football ?
Hassan Akesbi : je suis né le 1er mai 1935 à Tanger qui était à l’époque sous le régime international. J’ai commencé à taper le ballon depuis l’âge de huit ans, avec les enfants de mon quartier et au bord des plages de Tanger, jusqu’à 1950, année au cours de laquelle j’ai intégré le club de Sevillana de Tanger qui était lié au club de deuxième division espagnole l’Union sportive espagnole de Tanger. Dés 1951, j’étais sollicité par des clubs espagnols, mais j’ai préféré rejoindre le FUS de Rabat, malgré la réticence des dirigeants de Sevillana, qui avaient refusé ma demande de mutation et il fallait attendre le déplacement jusqu’à Madrid de l’entraîneur du FUS, feu Ahmed Chahoud, soutenu par la perle noire, Larbi Ben Barek, pour obtenir ma mutation.


Quelle était la réaction des joueurs fussistes à l’époque ?
Il faut avouer que dès mon arrivée au sein du camp fussiste, j’étais le grand chouchou du club, bien intégré parmi mes coéquipiers comme Hamou Tahra, Bennaissa, Karroum, nommé la panthère noire, Houssine Kyoud Zaz, Abdellatif El Ouazzani, Omar Belhaj. Mon premier match avec le FUS, c’était contre le club algérien Annaba dans le cadre du championnat nord-africain.


Qui était votre entraîneur ?
Je n’oublierai jamais Ahmed Achoud. un grand entraîneur qui a su perfectionner et exploiter le talent de ses joueurs. C’était un vrai professionnel. Il nous a transmis l’amour du ballon, la combativité et le fair-play. Il savait gérer son effectif. C’était un vrai pédagogue.


Parlez-nous de votre expérience en France...
J’avais à peine 19 ans quand j’ai commencé à recevoir des propositions des clubs espagnols et français, mais j’ai fini par choisir le club de Nîmes. Je n’oublierais jamais le geste des dirigeants fussistes, je leur suis toujours reconnaissant, ils m’avaient tous encouragé, y compris mon entraîneur, feu Ahmed Chahoud. Le FUS m’a accordé le transfert sans aucune contrepartie financière. Il pouvait recevoir une compensation, mais les dirigeants voulaient me voir parmi les professionnels en France, à l’image de Larbi Ben Barek, Lakhmiri Abdelkader, Benbrahim (Oujda) et d’autres.


En tant que professionnel, combien touchiez-vous à l’époque ?
À Nîmes, mon premier salaire était de 6.500 fF. La prime de signature était de l’ordre de 5.000 FF. Je suis resté sept ans à Nîmes. Période durant laquelle j’étais sacré premier buteur tout en remportant la coupe de Dragos ( L’UEFA).


Pourquoi avez-vous quitté Nîmes?
En 1958, on me proposa de rejoindre le club de Reims, qui réunissait les meilleurs joueurs français, comme Just Fontaine, Raymond Coppa, Lucien Muller. Mon transfert a fait couler beaucoup d’encre à cause du montant considéré à l’époque comme faramineux, 50 millions de fr. Un record, mais j’avais droit uniquement à 5 millions. Mon salaire, par contre, a triplé. Dès la première saison, on a remporté le championnat de France. Plus encore, j’étais sacré premier buteur de mon club et parmi les meilleurs goleadors du football européen. À l’époque, il n’y avait ni soulier d’or, ni ballon d’or, mais uniquement des médailles.


Quand avez-vous mis fin à votre carrière ?
C’était en 1970. Je devais faire partie de la sélection nationale qui avait disputé la Coupe du Monde de Mexico en 1970, mais malheureusement, suite à un accident sportif, j’étais contraint d’arrêter la compétition pour partir à Paris suivre une formation et revenir à mon pays en tant qu’entraîneur.


Quels sont vos meilleurs souvenirs avec la sélection nationale ?
C’était à la fin d’un match disputé à Dakar où Abdou Diof, l’actuel président de l’organisation de la francophonie et l’ex-président du Sénégal, qui, à l’époque était ministre de la jeunesse et des Sports, m’avait offert son propre boubou que je conserve toujours.


Par : Essaid Allali

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Interview avec le défenseur Marocain du PSG Ahmed Kantari

Ci-aprés, l'interview accordé par le jeune défenseur Marocain du PSG Ahmed Kantari au site Planète PSG. A 20ans Ahmed Kantari vient tout juste de signer son premier contrat professionnel avec la Paris Saint Germain. Peux-tu te présenter rapidement ? (Rires) Ahmed Kantari, 20ans, jouer au Paris Saint Germain, international Marocain, défenseur central. J’ai été formé au PSG et a signé mon premier contrat professionnel cette année. Quand es-tu arrivé au PSG ? En 2000. J’entame ma 6ème année au PSG, 5ans en formation et là c’est ma première année avec les pros. Dans quel club évoluais-tu juste avant ? J’ai grandi à Blois, donc j’ai joué à Blois jusqu’à l’âge de 15ans et j’ai fait une année de 15ans Nationaux à Orléans puis je suis arrivé à Paris. Comment as-tu été repéré par le club ? J’ai été repéré avec les sélections régionales à l’âge de 14ans et je jouais avec Orléans cette année là. C’est avec la sélection du centre que j’ai été repéré par les recruteurs du PSG et j’ai signé dans

Hassan Shehata au Maroc

Source : L'opinion On peut trouver agaçant, et on aura raison, cette manie qui ont certains de demander à tous les techniciens qu'ils rencontrent s'ils seraient prêts à venir au Maroc pour " s'occuper " de l'équipe nationale. Ainsi Hassan Shehata, le coach égyptien, trois fois champions d'Afrique et qui vient de prolonger, jusqu'en 2014, son contrat avec la fédération de son pays, qui répond " qu'il serait prêt à entraîner le onze national marocain ". Ah bon Est-ce que la FRMF est intéressée Elle ne l'a jamais dit Alors de quoi parle-t-on On a l'impression que le Maroc est devenu un pays sans ressources, sans forces propres, sans mémoire et qu'il est là à solliciter qu'on veuille bien venir le tirer d'affaire. C'est regrettable et dommageable pour l'image de marque de notre football. Et puis Hassan Shehata réussirait-il au Maroc Pas sûr même s'il reste poli et mesuré avec tous les intervieweurs.

Marouane Chamakh champion avec Bordeaux

Source : AFP Marouane Chamakh, l'attaquant marocain de Bordeaux, auteur de 13 buts cette saison terminée par le titre de champion de France de L1, a déclaré qu'il devrait rester à Bordeaux, ajoutant "cela dépend du président", tandis que son entraîneur Laurent Blanc reste prudent. Après avoir entendu les milliers de personnes réunies sur l'esplanade des Quinconces scander "Chamakh à Bordeaux", le Marocain a déclaré "Oui je vais rester normalement, ça dépend du président", sous le regard amusé de Jean-Louis Triaud, aux commandes du club depuis 1996. Une déclaration cependant nuancée par l'entraîneur girondin Laurent Blanc, qui a ironisé en demandant aux journalistes présents s'ils étaient en possession d'une cassette audio pour immortaliser les déclarations de son attaquant. Ce dernier, qui a inscrit quatre buts dans les cinq dernières journées, avait émis ces dernières semaines le désir de quitter le club, s'il décrochait le tit