La FRMF aura entretenu un inutile suspense sur le nom du remplaçant du Baddou Zaki à la tête de l’équipe nationale, alors que, depuis le début, le nom de Philippe Troussier paraissait être le plus conforme aux besoins actuels.
D’abord, Troussier est pratiquement un homme du sérail. Il connaît bien le milieu marocain, il séjourne régulièrement au Maroc, et se tient informé de tout ce qui touche le foot marocain, et particulièrement l’équipe nationale. En 2003, au moment où Zaki était à Paris pour son premier grand match amical contre le Sénégal, deux membres fédéraux de l’époque, MM. Ben H’sain et Karim Allem avaient dîné avec Troussier dans un resto parisien.
Le lendemain après la victoire du Maroc sur le Sénégal, Zaki prit part avec les 3 hommes à un autre dîner . Même avant la CAN 2004, Troussier fut encore approché. Il a toujours dit et répété, « Avec Zaki l’équipe nationale est bien lotie, on n’a pas besoin de moi pour l’instant, et d’ailleurs je préfère aller travailler ailleurs »..
Et c’est bien ce qu’il fit puisque on allait le retrouver au Qatar et à Marseille après qu’il eut quitté le Japon...
Ainsi donc quand Zaki démissionna, alors que par le plus heureux des hasards, Troussier était libre, il paraissait des plus logiques que tous ces contacts informels depuis 3 ans aboutissent.
Le contrat signé par la FRMF avec Troussier, et qui est à l’heure actuelle encore en train d’être peaufinée avec les avocats, est ambitieux et très pointu.
Quand on connaît l’homme Troussier on sait qu’il ne laisse rien au hasard.
Ce coach qui fit ses premières armes marocaines au S.A.S (Sporting de Salé) alors que Naïli en était le président avec 70.000 dirhams par mois, va en toucher cent fois plus aujourd’hui avec la FMRF.
Il est vrai que 10 ans se sont écoulés et qu’entre temps Troussier a touché le jackpot partout où il est passé. Et ce sur le plan des résultats, comme sur le plan matériel.
Ben H’sain qui en juin 95 l’avait contacté pour être le coach du FUS à une semaine de la finale de la Coupe du Trône face à l’OCK de Faria, a appris à connaître l’homme avec ses qualités et ses exigences.
Il y aussi Gartili qui avait dès le départ subodoré les capacités de Troussier et l’avait invité maintes fois pour animer des séminaires au sein de la ligue du Gharb, séminaires auxquels... aucun membre fédéral n’assistait alors.
Mais aujourd’hui, Troussier qui entre temps a rencontré maintes fois le président de la FMRF, va rentrer par la grande porte. Autour de l’équipe nationale, il va amener des hommes qui ont toujours bossé avec lui.
Et comme il ne veut pas être un entraîneur de raccord, il a sollicité et obtenu un contrat à long terme.
Jusqu’en 2010 date de la future Coupe du Monde en Afrique du Sud, pays où d’ailleurs Troussier a exercé tant comme entraîneur de club que comme entraîneur du l’équipe nationale. Comme au Japon où il exerça de 1998 à 2002, Troussier a demandé et obtenu d’être le patron de toutes les équipes nationales particulièrement l’équipe olympique où le travail doit être complémentaire avec celui de l’équipe A. Les juniors restant sous la coupe de Fathi Jamal dont les résultats sont remarquables et remarqués.
L’Egypte (2006) la Chine (2008) et l’Afrique du Sud (2010) tels sont les nouveaux horizons du football marocain.
Le guide nouveau en est Troussier.
Il paraît déterminé à faire quelque chose de très positif, sur les traces de Zaki qui lui a laissé un groupe aguerri et parfaitement structuré.
Troussier va y mettre son style, tout en se protégeant de toutes les avanies qui ont empoisonné la marche de Zaki.
Comment va-t-il s’y prendre ? Débuts de réponse dès samedi (demain) où Troussier donnera sa première conférence de presse, en tant que coach national des Lions de l’Atlas.
Najib SALMI
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