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Naybet règle ses comptes !

Source : Le Matin

A la suite de l'élimination du onze national du Mondial d'Allemagne, les commentaires analysant l'échec, disséquant le parcours de la sélection marocaine dans cette double qualification Coupe du monde- Coupe d'Afrique, sont allés bon train. Le coup de grâce est arrivé avec le match de la dernière rencontre contre la Tunisie à Radès.


Les déboires de l'ex-sélectionneur national Badou Zaki vont débuter avec la déchirure qui s'est installée entre lui et son capitaine Noureddine Naybet. Avant cette séparation, les deux hommes se jetaient des fleurs à chaque déclaration.


Zaki affirmait que Naybet " était irremplaçable et qu'il relevait pratiquement de l'impossible de trouver un joueur suppléant Naybet. Un joueur qui avait dans les jambes trois Coupes du monde, quatre Coupes d'Afrique et pas moins de deux cents rencontres de haut niveau. " Naybet, lui, ne tarissait pas d'éloges à l'égard de son coach.


Après la démission de Zaki, nous avons contacté l'ex-capitaine des Lions de l'Atlas, Noureddine Naybet, au sujet de cette élimination et sur les véritables raisons du différend qui l'a opposé à son entraîneur. Voilà ce que le défenseur international marocain de Tottenham nous a répondu :


Le Matin : Que pensez-vous de cette élimination ?


Naybet : Je suis profondément déçu ! Nous ne méritons pas çà. Nous avions la qualification à portée de main. Dans toutes les sélections et les clubs du monde, le premier et seul responsable est l'entraîneur. Dans le cas du Maroc, Zaki assume tout seul l'élimination de la sélection nationale.


Et pourtant tout allait pour le mieux !


En effet ! L'équipe qui a atteint la finale de la Coupe d'Afrique des nations marchait très fort. Je ne comprends pas les changements qu'il opérait à chaque instant. Des joueurs qu'il évince sans donner la moindre explication. Pourquoi Kharja a-t-il été écarté de la finale de la CAN ? Pourquoi Chipo ? Pourquoi Safri à un certain moment ? Pourquoi Moha, auteur tout récemment d'un grand match contre la Deportivo ? Nous n'avions jamais une équipe-type. Et pourtant, ce ne son pas les bons joueurs qui manquent dans ce groupe. Avec cette élimination, ce n'est pas Zaki le perdant, c'est tout le football national.


Qu'est-ce que tu reproches à Zaki ?


Ce que je lui reproche, c'est son manque de communication. Depuis notre retour de Tunisie en 2004, c'est un autre homme. Il a totalement changé. La pression des rencontres, il la passait aux joueurs. Certains parmi eux ne la supportaient pas et ça se répercutait sur leur rendement. Je lui ai demandé à maintes reprises, en tant que capitaine de l'équipe, d'écouter au moins mon avis. Après, il pouvait faire ce qu'il voulait. Mais, autant parler à un mur! Il était intraitable. Il n'a pas pu avaler ce que je lui disais parce que je le corrigeais. Il n'a pas admis cela ! J'étais prêt à jouer cette rencontre de Tunisie. J'étais au top de ma forme. J'ai tout fait pour ne pas recevoir un avertissement. Si je ne voulais pas jouer comme il avait dit, j'aurais pu facilement avoir un second avertissement et rester chez moi. Mais, lui, en avait décidé autrement.


Vous pensez réellement que nous avions des chances de qualification avec tous ces problèmes d'arbitrage lors des rencontres jouées contre nos adversaires ?


Cette qualification pour la Coupe du monde, nous la tenions dans la main. Surtout après notre retour de Tunisie où nous avions atteint la finale et l'accueil qui nous a été réservé tant par Sa Majesté le Roi Mohammed VI que par le peuple marocain. Nous avions même touché plus de 60.000 euros ! La Fédération royale marocaine de football a mis à notre disposition des moyens extraordinaires. Des moyens dont ne disposent même pas les sélections européennes les plus huppées. Et je sais ce que je dis !


Est-ce que tu es prêt à revenir en équipe nationale ?


Je suis toujours prêt à défendre les couleurs nationales. Si on me fait l'honneur de me rappeler, je réponds présent.


Avant la rencontre contre la Tunisie, j'ai appelé mes coéquipiers, avec lesquels j'entretiens toujours de très bonnes relations, pour les encourager et leur souhaiter bonne chance. Je peux très bien ne pas m'entendre avec Zaki, mais l'équipe nationale n'appartient à personne.


Car les divergences d'opinion, ce sont des choses qui arrivent. Cela m'est arrivé à la Corogne. Mais Irureta faisait la différence entre les sentiments personnels et les intérêts du club. Même lorsqu'il a reçu une bouteille d'eau sur le visage de la part de Djalmenia, Irureta prenait des décisions contre le Brésilien sans pour autant toucher la cohésion du groupe. Un bel exemple à méditer.

Propos recueillis par Mohamed Mellouk



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