Pour la première fois depuis sa démission Badou Zaki s’est exprimé sur les motivations de son départ dans un entretien fleuve au bihebdomadaire Al Mountakhab.
L’ancien sélectionneur des lions de l’Atlas dément les informations selon lesquelles il aurait été démissionné. « je suis parti pour des raisons personnelles que j’ai le droit de ne pas évoquer et aussi parce que mon époque est finie après avoir constitué pendant trois ans une équipe qui revenait de loin ».
A la question pourquoi « vous n’avez pas démissionné juste à la fin du match Maroc Tunisie » Badou Zaki explique que sa décision a été prise en ce moment et que le Président de la FRMF lui a demandé de revenir sur sa démission mais il a refusé. Housni Bensilmane lui a alors demandé de retarder l’annonce de son retrait en attendant la réunion du bureau fédéral seul habilité à l’accepter.
A ses détracteurs il répond en laissant les chiffres parler d’eux-mêmes : « Pendant trois ans l’équipe nationale a disputé 22 rencontres officielles et n’en a perdu qu’une seule. Ce n’est pas un bilan négatif ». Il récidive et impute la responsabilité de l’élimination du Maroc à l’arbitre égyptien et à l’arbitrage africain en général qui selon lui était un adversaire impossible à vaincre.
Mis à part l’échec de qualification au mondial 2006, Badou Zaki reste fier de son bilan. Il rappelle l’état de l’équipe du Maroc au moment où il a pris ses fonctions en 2002 et le compare avec celle d’aujourd’hui. L’ex-sélectionneur des lions de l’Atlas estime qu’il a rempli, dans un temps record, son contrat en construisant une équipe « solide et redoutée » à en juger par son parcours spectaculaire lors de la CAN 2004. Cette équipe a non seulement procuré la fierté et la joie aux marocains mais il a aussi apporté « une manne financière » importante au pays et a été « courtisée par plusieurs sponsors ».
Concernant certains joueurs qui l’auraient trahit, Badou Zaki refuse même d’y penser et rappelle qu’il a toujours travaillé avec eux dans la loyauté et le respect réciproque. Il se maîtrise et évite de parler du « cas Naybet » préférant prendre sur lui et ne pas répondre à sa provocation.
Interrogé sur son avenir, il se montre plus évasif : « Je vais consacrer du temps à ma famille et le futur me dira ce qu’il me réserve ». Avant de préciser qu’il poursuivra son métier d’entraîneur.
Invité à conclure l’entretien, Monsieur badou Zaki réponds en ces termes qui raisonnent comme un testament : «Je demande aux marocains de croire que j’ai fait l’impossible pour assurer une place au Maroc dans le mondial 2006. J’ai pris en considération tous les paramètres et les facteurs au gramme prés. J’ai subis des coups et des attaques personnelles et j’arrivais à prendre sur moi. Notre élimination n’est pas la fin du monde nous aurons d’autres occasions pour participer au mondial si nous saurons nous maîtriser et veiller sur nos projets futurs. Aujourd’hui c’est la fin d’une époque : Celle de Badou Zaki pas celle des lions de l’Atlas. Je redis et je répète que le staff technique a fait un travail honorable. Je souhaite une bonne chance aux lions de l’Atlas à la CAN 2006 et Mille mercis au formidable public marocain qui m’a constamment soutenu et m’a donné l’énergie et la volonté qui étaient nécessaires pour tenir et aller de l’avant »
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