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Un derby qui se joue sur un coup de dé et si le mental va tout va

Source : MAP

Le Stade de Radès abritera le classique et l'éternel derby maghrébin opposant la Tunisie au Maroc dans le cadre des éliminatoires combinées de la Coupe du Monde 2006 et qui s'annonce très disputé, difficile et serré. Il se joue sur un coup de dé et si le mental va tout va.


L'enjeu est de taille. Les deux équipes se connaissent parfaitement et dans ce genre de bras de fer, les entraîneurs misent généralement sur l'expérience des joueurs qui peuvent supporter la pression, rester concentrés jusqu'au sifflet final et d'exploiter convenablement sans précipitation, les rares occasions de scorer.


Roger Lemerre et Baddou Zaki possèdent un potentiel presque égal: une ossature des professionnels disciplinés tactiquement et doués techniquement.

Pour bien des observateurs sportifs et techniciens, les deux équipes, respectables, ont les mêmes chances car dans un derby l'avantage du terrain et du public importe peu . Aussi les "Aigles de Carthage " n'ont-il pas failli battre les "Lions de l'Atlas" chez eux à Rabat. Baddou Zaki , qui connaît parfaitement le football tunisien, a certainement fait le bilan avant cette finale pour voir ce qui a été un succès et ce qui a été une déception, examiner la question de façon approfondie en vue d'apporter au groupe les rectificatifs nécessaires afin que l'équipe retrouve son punch, l'optimum et la qualité de son rendement dont elle avait fait preuve lors de la CAN 2004 en Tunisie à même de tourner à plein régime avant le jour "J". Les "Lions de l'Atlas " y ont mouillé le maillot et forcé l'admiration .


C'est dans la tempête des grandes rencontres que le bon capitaine excelle.


Le coach marocain, l'un des ténors et vieux routier du football africain, ne cache pas son optimisme sans, pour autant, se départir de sa prudence ou négliger les aléas et les situations inattendues indépendamment de la volonté des entraîneurs les plus prévoyants: balles qui ne rentrent pas ou heurtent le poteau au lieu de finir sa course dans les filets, blessures, expulsion, méforme.


Le coach marocain a constaté que la mission en Tunisie est, certes, difficile, mais pas impossible. Condamné à gagner, la formation marocaine composée d'éléments et d'individualités dont les qualités physique et technique hantent le sommeil de tout entraîneur averti de l'équipe adverse.


Malheureusement, l'équipe marocaine n'a pas terminé son parcours comme elle l'avait commencé. Elle a cravaché dur pour remporter une victoire à l'arrachée contre la modeste équipe du Botswana . Cette victoire, bien qu'étriquée, a permis aux "Lions de l'Atlas" de rester dans la course et défendre crânement leur chance.


Le onze marocain est en mesure de revenir à son meilleur niveau et retrouver sa verve, sa combativité, son savoir-faire, son tempérament de gagneur et ses belles performances et prestations de la CAN 2004.


En football, les équipes ne fonctionnement pas comme des robots, car, composées d'êtres humains, elles sont vulnérables et traversent, fréquemment, de mauvaises périodes de vache maigre.


Heureusement ce contretemps, qui peut se répéter, ne dure pas longtemps. Jouer à l'extérieur n'a jamais constitué un handicap pour le Maroc grande nation de football. D'ailleurs, les dernières prestation de l'équipe marocaine (à Nairobi contre le Kenya: 0-0 et à Rabat face au Botswana: 1-0) ne reflètent pas la vraie valeur des "Lions de l'Atlas".


Si sa dernière victoire a été arrachée dans la douleur, André Gide rappelle que "les plus belles oeuvres des hommes sont obstinément douloureuses". Cet unique but de la délivrance de Talal Karkouri reste certainement gravé dans les mémoires puisque sans lui la boucle sera bouclée, la dernière rencontre Tunisie-Maroc ne sera qu'une simple formalité et forcément un match insipide sans enjeu.


Ce genre de coup de maître de Talal, après un travail collectif lors de cette éprouvante rencontre contre le Botswana où les occasions n'ont pas été concrétisées et la chance n'a pas voulu sourire, permet d'espérer encore d'autant plus que rien n'est gagné d'avance et que le football n'a pas de logique. Le Maroc, challenger, et la Tunisie, leader, sont deux géants du football africain conscients de l'importance de l'enjeu et son impondérabilité.


Ainsi va le monde de football.


La force mentale, ou le côté psychologique, est un facteur déterminant dans ce genre de derby, ou match piège où tout reste possible. Des observateurs pensent que la tâche de Roger Lemerre est plus compliquée que celle de Baddou Zaki. Le français doit courir deux lièvres à la fois pour chercher le nul ou la victoire alors que le marocain ne vise que la victoire et rien que la victoire selon un schéma tactique plus offensif que défensif.


Le face-à-face Lemerre-Zaki ça sera une partie d'échec d'autant plus que la rencontre sera plus tactique que technique et qu'on cherche le résultat aux dépens de la manière et du spectacle.


La pression qui rend les jambes lourdes sera sur les deux équipes: la Tunisie qui a beaucoup progressé et gagné en régularité et le Maroc, invaincu qui n'était qu'à 50-pc de sa valeur lors de ses dernières prestations. Ces prestations sont derrière les hommes de Zaki qui sont déterminés à aller jusqu'au bout de leurs ambitions et à s'y donner à fond. La victoire est dans leurs cordes.


Les deux équipes, vieilles connaissances qui n'ont pas pu creuser un écart confortable en vue d'éviter ce derby tendu et complexe, ont les mêmes chances et potentiel.


La tactique de Roger Lemerre serait un 4-2-3-1 ou un 4-4-2 selon les situations sur le terrain pour réduire les espaces et fermer les couloirs.


Conscient de la vélocité et la classe des attaquants (Zaïri, Hajji, Chamakh) et la lourdeur de la défense tunisienne, Lemerre n'exclurait pas dans son schéma, le marquage strict et le pressing sur le porteur du ballon. Lors de la finale de la CAN 2004, il n'a pas laissé d'espaces aux joueurs marocains qui, balle aux pieds, sont redoutables. Il reconduirait la même tactique avec la quasi-totalité des joueurs tunisiens et on ne change pas une équipe qui gagne, disent beaucoup d'observateurs tunisiens. L'attaque serait constitué du brésilien Dos Santos et de Jaziri (ou Gmamadia), le milieu du terrain sera surpeuplé avec plus de récupérateurs que constructeurs, la défense des joueurs de grande taille, endurants et combatifs en vue de gagner les duels et réduire les espaces comme Badra et Jaïdi dans l'axe central, José Clayton à droite et Trabelsi à gauche (ou Hagui).


Le Maroc habitué à ce genre de rencontre, est capable de prendre sa revanche, rééditer ses performances de la CAN 2004 en battant les grandes équipes africaines à savoir l'Algérie (3-1), le Mali (4- 0) et le Nigeria (1-0).


Dans ce derby plein de suspenses, aucune équipe ne peut prétendre qu'elle a l'ascendant psychologique sur l'autre ou enjamber ce dernier obstacle non sans difficulté.


Que le meilleur gagne.

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