Toutes les compétitions footballistiques qu’elles soient nationales, africaines ou mondiales n’arrivent pas à éclipser la fièvre du match de Radès ; au contraire, cette fièvre ne cesse d’augmenter car ce rendez- vous est vital pour le football national qui se trouve à un tournant de son histoire.
Ce match est capital pour deux grandes raisons principalement.
La première est évidente : il s’agit d’obtenir une place pour la CM2006. Une absence qui n’a que trop duré en Coupe du monde !
La deuxième est plus spécifique au football national : l’équipe nationale (EN) n’a plus participé à la coupe du monde depuis sa belle prestation de 1998; c’est-à-dire depuis 8 ans qui deviendront 12 ans en cas d’échec face à la Tunisie; c’est beaucoup pour le sport national le plus populaire qui a donné de grands joueurs comme la Perle Noire Larbi Benbarek, Belmahjoub, Hassan Akesbi, Driss Bamous, feu Mustapha Choukri alias Petchou, Mohamed Timoumi, Abdelmajid Dolmy, Mustapha Hadji, Badou Zaki, Naybet et tant d’autres.
Aujourd’hui, le Maroc possède des joueurs capables non seulement de le qualifier mais aussi de bien figurer en Allemagne et ce serait vraiment dommage que les Chamakh, Regragui, El Karkouri, Safri, Yaacoubi, Zairi ou Hadji soient privés de coupe du monde.
Le public national espère en son for intérieur même s’il ne peut s’empêcher de douter que le Maroc se qualifie. Pourtant, en évaluant nos chances, nous verrons qu’elles ne sont pas négligeables.
L’équipe nationale peut-elle aller à la CM ?
Avant de répondre à cette question, évaluons les forces et faiblesses des deux adversaires :
Points forts (Tunisie) :
1. De bons résultats jusqu’à présent : la Tunisie a remporté la CAN 2004, elle est leader de son groupe pour les qualifications et elle a fait une honorable participation à la coupe des confédérations ; par conséquent, l’optimisme est de rigueur ;
2. La stabilité technique : la Tunisie conserve le même entraîneur depuis 4 ans et Roger LEMERRE commence à bien connaître le football tunisien et africain. De plus, contrairement à ZAKI, il a fait l’unanimité autour de lui.
3. Des joueurs confiants et aguerris : l’ossature de l’équipe ayant peu changé, les joueurs se connaissent mieux et ont acquis de l’expérience.
4. La maîtrise de la contre- attaque grâce à de grands opportunistes comme SANTOS ou JAZIRI.
5. Le public : le match se déroulant à Radès , le public sera le 12e joueur.
Points faibles (Tunisie) :
1. La pression : Comme ils sont favoris, les Tunisiens ne pourront échapper ni à la pression ni à l’excès de confiance ;
2. La qualité moyenne des joueurs : l’équipe n’a qu’un seul joueur dont le niveau dépasse la moyenne, c’est SANTOS ;
Points forts (Maroc) :
1. Des joueurs de qualité : à l’image de CHAMAKH, BOUKHARI, EL KARKOURI, OUADDOU, HADJI ou REGRAGUI ;
2. Un public râleur mais fidèle qui se déplacera en masse en Tunisie ;
3. L’expérience marocaine en matière de match décisif qu’il a souvent gagné ;
Points faibles (Maroc) :
1. L’ambiance malsaine qui règne actuellement autour de l’EN et qui est due , essentiellement à l’entêtement de l’entraîneur qui refuse de descendre de son piédestal, en se mettant à dos média et public au moment où il en a le plus besoin (Dommage !) ;
2. Le point de retard qui nous accule à gagner en Tunisie et subir des difficultés internes (l’enjeu du match et la motivation des tunisiens, poussés par leur public) et externes (l’arbitrage, les conditions de séjour, l’hostilité du public).
Comment jouer pour gagner ?
Avant tout, il faut éviter l’erreur trop flagrante de sacrifier un joueur pour surveiller Santos ; il faut adopter une défense en zone car la plupart des attaquants ou demis tunisiens maîtrisent l’art de la contre- attaque ; par conséquent, le danger est imprévisible ; par contre :
Ouaddou et Al Karkouri doivent absolument se retenir et éviter leurs montées rageuses qui nous coûtent souvent des buts car la couverture est mal assurée;
Cependant, les latéraux (Regragui et, sûrement Kadouri) auront un rôle fondamental dans ce match car ils auront, bien sûr, à défendre mais devront, en parallèle assurer le surnombre en milieu de terrain pour soutenir les attaquants de pointe ; de plus, ils doivent stopper les velléités offensives des deux latéraux tunisiens Clayton et de Trabelsi.
Eviter de jouer seulement avec 3 lignes (défense, milieu , attaque) car cela fera l’affaire des Tunisiens qui chercheront à maîtriser le milieu de terrain et à harceler nos défenseurs pour nous empêcher de construire ; les tunisiens ont peu d’imagination et, souvent leurs tactiques destructrices marchent bien lorsqu’ils ont besoin d’un nul comme c’est le cas aujourd’hui ; le Maroc peut jouer en 4 lignes en adoptant un 2-3-3-2 où les latéraux auront un rôle vital à jouer ;
Faire preuve de discipline dans le tir des coups francs pour mieux les exploiter.
Nous vaincrons, In Chaa Allah !
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci d'ajouter votre commentaire ici