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Ne pas insulter l’avenir

Source : L'opinion

Au lieu de se lamenter sur le passé, essayons de gérer au mieux le présent, sans insulter l’avenir. Et notre avenir proche reste la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte à partir du 20 janvier 2006, soit exactement dans 3 mois.


En jetant un coup d’œil sur le calendrier FIFA, on se rend compte que la seule date libre pour jouer un match amical est le 12 novembre 2005, soit exactement dans un mois.


Après, il faudrait attendre 14 jours avant le début de la compétition, soit le 06 janvier 2006, pour avoir les joueurs à sa disposition.


Comment un entraîneur qui viendrait maintenant, et qui de surcroît ne connaît pas son groupe, pourrait faire pour gérer son match amical ?


D’abord, il va constituer sa base en fonction des cassettes vidéo, et du bon vouloir de quelques proches influents de l’équipe nationale, avec le risque accru de sentimentalisme et de règlements de compte, donc des joueurs vont automatiquement sauter, et d’autres venir, pour calmer les terrasses surchauffées de cafés !


Ensuite, il voudrait naturellement ajouter sa touche personnelle, ce qui est une pratique compréhensible et commune à tous les entraîneurs du Monde. Avec un seul match amical, et surtout l’exigence du temps, cette équipe nationale risque fort bien d’être complètement chamboulée.


Tout ceci peut être salutaire, même souhaité, au sortir d’un cycle terminée, après une CAN ratée par exemple, mais suicidaire quand il faut préparer une compétition ou tous les ténors sont blessés dans leur amour propre à cause de l’élimination de la Coupe du Monde, et dont la réaction d’orgueil est plus qu’attendue.


Parmi ces ténors se trouve, qu’on le veuille ou non, le Maroc, avec une équipe blessée, voire meurtrie, et qui a une occasion immédiate pour rebondir, et prouver sa vraie valeur.


Cette équipe a déjà des repères, acquis depuis pratiquement 4 années de travail, elle est déjà habituées aux méthodes de son coach, et au lieu de perdre du temps à s’habituer à un nouveau style et à de nouvelles méthodes de travail, elle ferait mieux de consolider, voire renforcer les acquis, tout en cherchant les failles ou le bas blesse, bref elle ferait mieux de prendre sa revanche sur le sort.


Ça passera certainement par plus de communication entre les joueurs, et ceci sera forcément favorisé par les 14 jours de vie commune avant le début de la compétition. D’autre part, avant d’entamer ces qualifications, Ezaki avait un double objectif. Et s’il a raté de peu le Mondial, il a bien réussi de qualifier les Lions à la CAN, ce qui n’était pas il y a une dizaine d’années encore une mince affaire. Rappelez vous que nous n’étions ni en Côte d’ivoire en 94, ni en Afrique du Sud en 96, la première fois éliminés par le Malawi, et l’autre fois par le Burkina Faso ! !


Et même quand on est passé, on s’était arrêté en _ de finale en 98, et au premier tour en 2000 et 2002 ! !


On ne doit pas oublier le passé. Il est révélateur de beaucoup d’enseignements. Un cadre national, et non des moindres, m’avait assuré que si les membres fédéraux avaient peur pour leurs postes, ils auraient tout fait pour aider Ezaki. Mais comme ils savent qu’à chaque c’est le coach qui saute, quelques uns, heureusement peu nombreux, ont même souhaité la défaite à Tunis pour s’en débarrasser.


Après la CAN 2004, le contrat de Zaki arrivait à échéance, la fédé avait tout fait pour le convaincre de signer un nouveau contrat, même si ce dernier ne prévoyait aucune clause d’objectif, contrairement au premier. C’est qu’elle a du estimer qu’une Coupe d’Afrique des Nations est toute aussi importante qu’une Coupe du Monde. N’est-ce pas Tunis 2004 qui avait fait sortir 30 millions de Marocains dans les rues ?


Alors, gérons le présent avec sagesse, pour ne pas mettre en péril l’avenir tout proche.


Les Marocains ont difficilement, ou pas encore gobé cette élimination imméritée à Radès. Ils supporteraient trop mal une CAN ratée sur le nil.


Il est vrai qu’aujourd’hui des personnes d’horizons divers, pour des raisons diverses, demandent la tête de l’entraîneur, mais un dirigeant est surtout fait pour canaliser les informations, peser le pour et le contre de chaque situation, et surtout sauvegarder l’intérêt général, et je crois fort que le président Benslimane, investi par ailleurs de hautes charges sécuritaires, saura sauvegarder l’intérêt de l’équipe nationale, et laisser passer cet orage, propre à toute contre performance en football.


Avant de terminer, j’aimerai bien vous faire partager deux faits que j’ai vécu ces deux dernières années : Au lendemain du match historique gagné par le Maroc face à l’Algérie à Sfax par 3-1, j’ai eu l’opportunité de rencontrer le président de la fédération algérienne Mohamed Raouraoua, ce dernier imputait carrément la défaite des siens au mauvais coaching de Rabeh Saadane, sentiment que je ne partageais guère, estimant que Saadane avait au contraire su tirer le maximum de son groupe, et qu’il fallait lui laisser le temps de faire grandir ses joueurs. 18 mois plus tard, et alors que Saadane est allé exercer au Yemen, l’Algérie n’est même pas qualifiée à la CAN 2006, elle a perdu 3 fois sur ses terres ; 0-3 face au Gabon, 0-2 face au Zimbabwe, et 2-5 face au Nigeria, et avec le même effectif qui était à deux doigts d’aller en demi finale SVP ! ! Si ce n’était ce valeureux Chamakh... Le 2ème fait remonte seulement à dimanche dernier ou j’ai été ahuri de voir un cadre local, qui avait fait chuter l’an dernier le meilleur effectif du royaume en 2ème division, venir donner des leçons à Zaki, alors que l’éthique aurait imposé une certaine réserve. Mais ce rêveur n’est pas à sa 1ère du genre, n’avait-il pas matraqué Henri Michel, puis Kasperzack, et enfin Cuelho avant ? Prétendre au poste de sélectionneur national est légitime, seulement sans piétiner ceux en place, et qui restent avant tout des collègues ! ! Aujourd’hui l’équipe nationale du Maroc est dans un virage très délicat. Et toute décision intempestive risque d’être fatale. Alors assurons à cette belle équipe la sérénité nécessaire, et soutenons son coach « l’institution », pas son coach « l’homme ». L’équipe nationale est 1000 fois plus importante que les jugements subjectifs causés par ces histoires d’hommes ! ! !

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