Les supporters de Raja de Casablanca, en colère après la défaite de leur équipe devant les FAR de Rabat, se sont livrés à des actes de vandalisme après le match qui a couronné l'équipe militaire champion du Maroc pour la saison 2004/2005. Tout est parti de ce match comptant pour la dernière journée du GNF1.
En effet, à l'issue de la rencontre qui s'est soldée par la défaite du Raja, les hordes de hooligans se sont attaqués bêtement aux véhicules de M'Dina Bus qui a assuré la liaison entre le complexe sportif Mohammed V et les fiefs des supporters des Verts. « Les actes qui se sont passés sont intolérables ». Ces propos sont de Georges Guibon, directeur d'exploitation de M'Dina Bus qui a déploré le manque d'encadrement des bus par les forces de l'Ordre.
M. Guibon affirme que la violence des actes commis rappelle des événements semblables lors du dernier derby WAC-RAJA.
Il a déploré l'absence totale des forces de l'Ordre pour sécuriser les bus. Pourtant, dit-il, le préfet de police avait promis aux dirigeants de la société, lors des deux réunions tenues avec eux le vendredi 17 juin, la sécurité totale des véhicules.
Si de tels actes se produiront dans le futur, la compagnie décidera de ne plus desservir cet axe, précise M. Guibon qui paraît affecté par la tournure des évènements après le match. Sur les 373 véhicules mis en service par M'Dina Bus, 95 bus ont été complètement saccagés. Les hordes de hooligans rajaouis étrangers au football n'ont pas manqué l'occasion pour faire parler d'eux à nouveau quelques semaines après le derby WAC-RAJA qui a connu pareils évènements. Lors de ce derby, ces mêmes extraterrestres ont dévasté 65 bus. Le montant des pertes subies était chiffré à l'époque à 1 million de DH.
Chaque bus immobilisé constitue une perte sèche de 2500 DH par jour (bus standards) et 4000 DH pour (les articulés). En dépit de ces pertes, la société semble se résigner à ne pas entamer de poursuites judiciaires à l'encontre des casseurs puisque la société ne va rien gagner dans cette bataille judiciaire, estime M. Guibon.
De son côté, Khalid Chrouate, président directeur général, de M'Dina Bus, déplore cette barbarie qui perturbe la qualité de service de la compagnie, obligée de mettre au repos les bus détruits en attendant leur réparation. Ces actes de vandalisme, affirme-t-il, ont causé une perturbation très importante du trafic par autobus au lendemain du match. Cette perturbation devra encore durer plusieurs jours en raison de l'immobilisation pour une longue durée des bus dévastés. Malheureusement, se sont les usagers réguliers qui payent les poids cassés de cette minorité de casseurs qu'il faut interdire des stades.
Il s'agit là du travail des forces de l'Ordre qui devront établir la liste noir des hooligans qui ont pervertit le football. M. Chrouate appelle également la Fédération marocaine de football, les clubs, les gestionnaires délégués et les autorités locales à s'asseoir autour d'une table pour prévenir, planifier et former les équipes au sein des clubs pour inciter leurs fans à adopter un comportement civique à l'intérieur et en dehors des stades.
A chaque grand rendez-vous footballistique, c'est le même scénario quelque soit le résultat. Le football, « le vrai » serait pervertit par des brebis galeuses venues s'infiltrer en lui comme autant de véritables parasites.
De tels événements en Europe condamne automatiquement le club qui reçoit à domicile de passer à la caisse pour régler la facture du vandalisme. Il est à signaler que les autres gestionnaires délégués ont préféré ne pas desservir les lignes à haut risque pour ne pas subir le même sort.
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