Accéder au contenu principal

Tiberkanine, l'arme de la deuxième heure

Source : FIFA

Rachid Tiberkanine, le jeune prodige marocain, espère conduire son pays d'origine à la victoire contre l'Italie, en quart de finale du Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Pays-Bas 2005.



Ce n'est un secret pour personne : beaucoup de joueurs sud-américains, asiatiques ou africains considèrent le Championnat du Monde Juniors de la FIFA comme une opportunité de se faire remarquer par un grand club européen en quête de jeunes talents.


Mais la principale ambition du Marocain Rachid Tiberkanine est avant tout de donner du plaisir à ses compatriotes. Né à Anvers (Belgique), le jeune international est repéré dès l'âge de 15 ans par l'Ajax d'Amsterdam, où il franchit rapidement tous les paliers du centre de formation. Auteur de onze buts la saison dernière, le milieu de terrain a été rapidement promu en équipe première.


Au Championnat d'Afrique Juniors, les excellentes performances de Tiberkanine ont permis au Maroc d'atteindre les demi-finales. Les Marocains sont même passés tout près d'une place en finale, puisque seule une défaite aux tirs au but face au Nigeria, futur vainqueur de l'épreuve, a mis un terme à leur parcours. Malgré cet échec, le jeune numéro 14 de la sélection marocaine a été considéré comme l'une des révélations de la compétition.


Mais si Tiberkanine a la chance de disputer cette compétition dans un environnement qu'il connaît parfaitement, on ne peut pas dire que la réussite ait été avec lui depuis le début de ce Championnat du Monde Juniors de la FIFA 2005. Dès son premier match, le Maroc se retrouve mené 1:0 par l'Espagne. Tiberkanine manque alors une occasion en or d'égaliser et, sur l'action suivante, les Espagnols doublent la mise. Quelques secondes plus tard, Tiberkanine est invité à céder sa place.


Les Lionceaux de l'Atlas retrouvent la forme lors des deux rencontres suivantes, au cours desquelles ils s'imposent 5:0 et 1:0 face au Honduras et au Chili, respectivement. Malheureusement, Tiberkanine, lui, assiste à ces succès depuis le banc de touche. Dans ce contexte, l'accession du Maroc aux huitièmes semble presque anecdotique pour ce joueur transformé en simple spectateur.


Au sein de la communauté marocaine, forte de 320T000 membres, tout le monde se demande même si le milieu de terrain de l'Ajax souffre d'une blessure ou si ses rapports avec le sélectionneur Jamal Fathi se sont dégradés.


La roue a fini par tourner


Pourtant, la roue ne va pas tarder à tourner. En huitième de finale, le Maroc peine à se créer la moindre occasion face au Japon, une équipe considérée comme l'une des plus faibles présentes au second tour. Pire encore, les Marocains sont dominés dans tous les compartiments du jeu par des Nippons travailleurs et inspirés.


A la 52ème minute de jeu, alors que les supporters marocains commencent à perdre patience, Jamal Fathi comprend que le moment est venu de prendre des risques. Il décide alors de faire entrer Tiberkanine, pour le plus grand plaisir de la colonie marocaine présente à Enschede. A peine le milieu de terrain de l'Ajax est-il entré sur le terrain que le jeu des nord-africains, jusque-là fébrile et désordonné, commence à prendre forme.


Tout à coup, les Lionceaux semblent capable de varier le rythme, ils jouent plus juste et parviennent enfin à annihiler les combinaisons de leurs adversaires. Dans le même temps, les Japonais payent leurs efforts du début de rencontre et le cours du jeu commence à s'inverser. Alors qu'il ne reste plus que quelques secondes à jouer, la pression marocaine finit par payer et Moussine Iajour inscrit le but de la victoire pour son équipe, dans une ambiance de folie.


"Nous avons fait un changement qui s'est avéré gagnant, constatait Fathi à l'issue de la rencontre. Rachid a eu une grande influence sur notre jeu." Des mots d'encouragement qui n'ont pas laissé Tiberkanine insensible. Le jeune homme devait sans doute commencer à se demander s'il avait fait le bon choix en optant pour le Maroc après avoir été sélectionné à plusieurs reprises pour les moins de 19 belges.


"Je suis très heureux d'avoir choisi le Maroc, confirmait-il. Mes parents sont marocains, je me sens marocain et mon cœur est marocain."


Si des milliers de supporters marocains sont attendus à Utrecht dès vendredi pour assister au quart de finale contre l'Italie, des millions de téléspectateurs devraient suivre la rencontre au pays. Le Maroc n'ayant jamais atteint les quarts de finale du Championnat du Monde Juniors de la FIFA, l'intérêt suscité par Tiberkanine et ses coéquipiers est immense.


''C'est un bel exploit, mais nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin, prévient Tiberkanine à l'issue de sa dernière séance d'entraînement. Grâce à nos supporters, nous bénéficions toujours d'un petit avantage psychologique. Bien que l'Italie possède une très bonne équipe, si nous continuons à jouer comme nous l'avons fait jusque-là, nous irons en demi-finale."


Quant à savoir si Tiberkanine sera présent sur le terrain dès le coup d'envoi, il faudra sans doute attendre le dernier moment pour le découvrir.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Interview avec le défenseur Marocain du PSG Ahmed Kantari

Ci-aprés, l'interview accordé par le jeune défenseur Marocain du PSG Ahmed Kantari au site Planète PSG. A 20ans Ahmed Kantari vient tout juste de signer son premier contrat professionnel avec la Paris Saint Germain. Peux-tu te présenter rapidement ? (Rires) Ahmed Kantari, 20ans, jouer au Paris Saint Germain, international Marocain, défenseur central. J’ai été formé au PSG et a signé mon premier contrat professionnel cette année. Quand es-tu arrivé au PSG ? En 2000. J’entame ma 6ème année au PSG, 5ans en formation et là c’est ma première année avec les pros. Dans quel club évoluais-tu juste avant ? J’ai grandi à Blois, donc j’ai joué à Blois jusqu’à l’âge de 15ans et j’ai fait une année de 15ans Nationaux à Orléans puis je suis arrivé à Paris. Comment as-tu été repéré par le club ? J’ai été repéré avec les sélections régionales à l’âge de 14ans et je jouais avec Orléans cette année là. C’est avec la sélection du centre que j’ai été repéré par les recruteurs du PSG et j’ai signé dans

Hassan Shehata au Maroc

Source : L'opinion On peut trouver agaçant, et on aura raison, cette manie qui ont certains de demander à tous les techniciens qu'ils rencontrent s'ils seraient prêts à venir au Maroc pour " s'occuper " de l'équipe nationale. Ainsi Hassan Shehata, le coach égyptien, trois fois champions d'Afrique et qui vient de prolonger, jusqu'en 2014, son contrat avec la fédération de son pays, qui répond " qu'il serait prêt à entraîner le onze national marocain ". Ah bon Est-ce que la FRMF est intéressée Elle ne l'a jamais dit Alors de quoi parle-t-on On a l'impression que le Maroc est devenu un pays sans ressources, sans forces propres, sans mémoire et qu'il est là à solliciter qu'on veuille bien venir le tirer d'affaire. C'est regrettable et dommageable pour l'image de marque de notre football. Et puis Hassan Shehata réussirait-il au Maroc Pas sûr même s'il reste poli et mesuré avec tous les intervieweurs.

Marouane Chamakh champion avec Bordeaux

Source : AFP Marouane Chamakh, l'attaquant marocain de Bordeaux, auteur de 13 buts cette saison terminée par le titre de champion de France de L1, a déclaré qu'il devrait rester à Bordeaux, ajoutant "cela dépend du président", tandis que son entraîneur Laurent Blanc reste prudent. Après avoir entendu les milliers de personnes réunies sur l'esplanade des Quinconces scander "Chamakh à Bordeaux", le Marocain a déclaré "Oui je vais rester normalement, ça dépend du président", sous le regard amusé de Jean-Louis Triaud, aux commandes du club depuis 1996. Une déclaration cependant nuancée par l'entraîneur girondin Laurent Blanc, qui a ironisé en demandant aux journalistes présents s'ils étaient en possession d'une cassette audio pour immortaliser les déclarations de son attaquant. Ce dernier, qui a inscrit quatre buts dans les cinq dernières journées, avait émis ces dernières semaines le désir de quitter le club, s'il décrochait le tit