Les échanges par médias interposés entre le sélectionneur national Baddou Zaki et le doyen de ses joueurs Nourredine Naybet continuent à alimenter la polémique et empoisonner le climat au sein du onze national. Un hebdomadaire marocain (Tel Quel Magazine) est allé même jusqu’à affirmer qu’il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour s’interposer entre les deux hommes dans un hôtel de Rabat.
Dernier sujet de discorde : l’absence du défenseur marocain dans le match disputé contre le Kenya. Si l'on s'en tient aux propos contradictoires des deux hommes on ne peut convenir que d’une seule chose : la rupture est bel et bien consommée.
Sur les raisons de cette absence tout d’abord, chacun a sa propre explication. Nourredine Naybet s’interroge avec amertume : « Je me suis bien préparé… je ne comprends pas pourquoi j’ai été écarté. ». La riposte de Badou Zaki ne s’est fait pas attendre « Tout le monde a vu que Naybet n’était pas en bonne forme lors du dernier match qu’il a disputé avec l’équipe nationale». Au lieu de régler les choses dans le secret de la famille, les deux hommes ont ainsi choisi de soumettre ce différent, sommes toutes banal, à l’appréciation du grand public !
Les choses ne s'arrêtent pas là. Badou Zaki remit en cause publiquement et à demi-mot l’âge du capitaine. « La performance d’un joueur dépend de son âge. On ne peut continuer à évoluer dans une sélection sans limite de temps. Sinon je serais encore, à mon âge, gardien des lions de l’Atlas. Toute chose a un début et une fin ! » a ironisé le sélectionneur national. Nourredine Naybet, 35 ans, pourra apprécier !
Et comme si tout cela ne suffisait pas, le défenseur marocain en remet une couche. Il se fait le plaisir de rappeler à tout le monde que l’âge est un atout, car il apporte avec lui une sagesse fondée sur l’expérience. Et de l'expérience il en a à revendre lui le doyen des joueurs marocains. Prenons par exemple cette concentration aux Emirates Arabes Unies : « Je comprends pas ce choix alors que les conditions climatiques sont totalement différentes entre Abu Dhabi et Nairobi … On aurait dû s’entraîner à Ifrane comme du temps de l’entraîneur Henri Michel ».
Passant outre à son obligation de réserve, le capitaine des lions lance une attaque d’une rare virulence, allant jusqu’au dénigrement : « Ce match que j’ai péniblement suivi assis dans les gradins comme simple supporter était catastrophique. Aucune tactique aucun jeu en profondeur. Pire les joueurs ne pouvaient même pas faire trois passes correctes. C’est Indigne et Honteux !»
Alors que le long chemin des qualifications s’achève bientôt, cette querelle entre les deux hommes est malvenue, déplacée et porte tort au onze national. Au lieu de passer le temps à se disputer, Baddou Zaki et Nourredine Naybet seraient mieux inspirés de se concentrer sur leur mission essentielle : décrocher un ticket pour le mondial 2006.
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