Le Maroc a joué la carte climatique pour obtenir l'organisation de la Coupe du monde 2010, en affirmant que ses températures en juin-juillet étaient plus propices aux matches de football que celles de l'Afrique du Sud, autre candidat, à la même époque.
"La période de la Coupe du Monde (juin-juillet) correspond au Maroc a la fin du printemps et au début de l'été (...) tandis qu'en Afrique du Sud, cette période de l'année marque la fin de l'automne et le début de l'hiver", ont affirmé des climatologues cités par les médias officiels marocains.
L'Afrique du Sud, l'Egypte et le Maroc sont les trois favoris pour l'organisation de la Coupe du monde en 2010, qui sera attribuée samedi à Zurich par la Fifa. C'est d'ailleurs dans cet ordre qu'ont été classés la semaine dernière ces trois pays dans un évaluation technique de la Fifa, qui ne prenait toutefois pas en compte les conditions climatiques.
Les spécialistes n'accordent que peu de chances aux candidatures de la Tunisie et de la Libye.
Mais pour le Maroc, l'évaluation de la Fifa contenait beaucoup de contradictions.
Cherchant à souligner le contraste entre les climats marocain et sud-africain, une organisation de météorologues marocains a fait savoir que la température ne dépassait jamais 25 degrés à Rabat en juin, que les précipitations y étaient très limitées et que le vent ne soufflait presque pas lors de ce mois. Ils ont en outre indiqué que le mercure ne descendait que rarement en-dessous de la barre des 15 degrés la nuit.
En revanche, à Pretoria, "cette période de transition est bien connue pour ses instabilités atmosphériques fréquentes, (...) pour ses vents turbulents et forts, ses quelques précipitations (...) et des températures maximale et minimale de 18 et 2 degrés Celsius", ont-ils précisé.
Ils ont en outre fait remarquer que les journées étaient plus courtes en juin dans l'hémisphère Sud que dans le Nord.
Les médias marocains ont de leur côté repris les propos de Saad Kettani, le responsable de la candidature marocaine, en dénonçant les "subjectivités" et "le caractère illogique" du rapport de la Fifa.
Maroc Hebdo International le qualifie pour sa part de "scélérat" et "d'une sournoiserie édifiante".
Sepp Blatter, président de la Fifa "nous a encore roulés", accuse-t-il.
C'est la quatrième fois que le Maroc présente sa candidature pour l'organisation de la Coupe du monde.
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