C'est aujourd'hui que le Maroc présente pour la quatrième fois de son histoire sa candidature pour la Coupe du Monde. S.M. le Roi Hassan II, grand visionnaire avait, il y a une décennie, émis le souhait de voir la Coupe du Monde organisée sur le sol marocain. Pour ce, il avait désigné Me Abdellatif Semlali pour s'occuper du dossier de la candidature du Maroc pour l'organisation du Mondial 1994. Ce fut là, le début d'une longue histoire avec le Mondial que la FIFA s'ingéniait à confier alternativement à l'Europe et à l'Amérique du sud, ignorant le reste de la planète où le football avait gagné le cœur des foules.
Grâce à sa ténacité et à son rôle de chef de file du football africain, notre pays a réussi à sensibiliser les pontes de la FIFA de la nécessité de reconsidérer leur position vis-à-vis du continent.
Le Maroc, terre du football et berceau d'illustres et légendaires joueurs n'avait, en effet, cessé de clamer que le continent africain ne pouvait plus être le parent pauvre de la FIFA arguant que les Benbarek, Belmehjoub, Salif Keita, Eusebio, Mekhloufi et bien d'autres, n'avaient rien à envier à leurs homologues européens ou sud-africains.
D'ailleurs, le refus du Maroc, au nom de tout le continent, de disputer désormais un match barrage injuste pour accéder aux phases finales d'une Coupe du Monde, avait poussé la FIFA à accéder favorablement aux doléances de l'Afrique en décidant de lui octroyer une place en Coupe du Monde sans passer par les barrages.
Bien plus tard, le Maroc avait ébahi la planète foot au Mexique en 1970 où Slimani, Bamous, Moulay Driss, Ghazouani et Houmane avaient tenu la dragée haute à l'Allemagne de Franz Beckenbauer.
Seize ans plus tard, les Lions de l'Atlas rugiront de nouveau à Guadalajara où Dolmy, Timoumi, Byaz, Bouderbala, Zaki, Krimou, Khairy et Haddaoui, feront sensation en accédant au second tour du Mondial 1986. C'était là une première dans les annales du football arabo-africain.
Et si en 1994, le Maroc avait fait une modeste exhibition aux USA, il se rattrapera quatre ans plus tard en France où Bassir, Camacho, Naybet et consorts ont failli de peu accéder au second tour du Mondial 1998, n'était-ce la défaite du Brésil devant la Norvège.
Dans ce même Mondial, le défunt Saïd Belqola dirigera la finale France-Brésil avec brio.
D'un autre côté, le Maroc sera le premier pays arab-africain à prendre part à un Mondial des clubs par le biais du Raja de Casablanca.
Quatre participations à une Coupe du Monde (1970, 1986, 1994 et 1998), une Coupe d'Afrique des Nations (1976), trois Coupes d'Afrique des Clubs, deux Coupes de la Ligue des Champions, une Coupe d'Afrique des Clubs champions, deux Coupes de la CAF, deux Coupes afro-asiatiques et une Super-coupe d'Afrique. Qui mieux que le Maroc peut prétendre légitimement à accueillir la première Coupe du Monde en terre africaine ?
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