La presse hebdomadaire consacre ses principaux titres à la "Une" à l'attribution de l'organisation de la coupe du monde 2010 de football à l'Afrique du Sud, en mettant l'accent sur la nécessité pour le Royaume de parachever les projets de développements socio-économiques initialement fixés.
Sous le titre "Le match est ailleurs: 2010 autrement...", "La Vérité" estime que tout n'est pas "foutu" pour le Royaume, candidat malheureux à l'organisation de la fête footbalistique de 2010, notant que "les chantiers ouverts sur les plans économiques et institutionnels méritent plus qu'un acquiescement politique du "bout des lèvres"". Ils exigent "une mobilisation réelle pour couper court aux dérives qui s'annoncent non sans dangers", souligne l'hebdomadaire.
L'auteur de l'article estime qu'au-delà de la sphère sportive, mobilisatrice au demeurant, il est opportun aujourd'hui que tout "le Maroc réagisse dans un bel ensemble pour gagner le seul et vrai match du développement auquel le convie un Souverain foncièrement démocrate et partisan du progrès et de la modernité du Royaume".
Pour sa part, "Maroc Hebdo International" estime que l'échec de la candidature marocaine à l'organisation 2010 "est à l'origine d'une énorme déception, mais le Maroc saura, comme à son habitude, sortir plus fort et plus entreprenant de cette épreuve", notant que l'ouverture de l'enveloppe scellée désignant le pays organisateur du mondial par le président de la FIFA "était sans surprise".
Sous le titre "et après l'échec 2010 que faire?", l'éditorialiste de l'hebdomadaire "Le Reporter" écrit que tous les responsables assurent qu'avec ou sans mondial, le Maroc respectera les engagements qu'il a pris, ajoutant qu'il n'en demeure pas moins que la motivation n'est pas la même avec ou sans mondial.
Pour lui, ce qu'il manque au Maroc, "c'est une idée mobilisatrice à laquelle adhèreraient à la fois le gouvernement, les citoyens marocains petits et grands, et l'opinion publique internationale", expliquant que "nous pourrions nous offrir notre propre mondial en proposant au monde une compétition internationale de football au Maroc pour 2008, 2009 ou 2011...".
"Aujourd'hui, il convient certes de tourner cette page (du mondial 2010), mais en essayant de tirer les leçons qu'impose une déconvenue qui risque fort de peser négativement sur "le moral des troupes" et de renforcer l'esprit de morosité ambiante qui sévit un peu partout dans le pays", écrit l'éditorialiste de "La Nouvelle Tribune".
Il estime que les politiques, les décideurs et les faiseurs d'opinion ont donc désormais "l'obligation pressante de trouver les moyens de capter l'attention et de susciter la motivation de nos "masses populaires" et de nos "salons branchés", sachant que chez les uns comme les autres, l'enthousiasme et le désarroi montent aussi vite qu'ils descendent, en fonction des fluctuations de la conjoncture".
"La Vie éco" qui consacre sa rubrique "L'événement" au mondial 2010, écrit "qu'il y a onze mois, lorsque le Maroc a choisi de se porter candidat, pas un votant ne misait sur lui et, de dossier, il n'avait que les maquettes ayant servi aux précédentes candidatures". Au bout du parcours, "il (le Maroc) a fourni un dossier technique "hors pair"" et "récolté 10 voix, en dépit du travail de sape de Joseph Blatter", ajoute l'hebdomadaire.
"L'acquis des onze mois de travail, c'est finalement notre capacité à entreprendre des actions d'envergure dès lors que le jeu en vaut la chandelle", estime l'hebdomadaire.
Le "Journal Hebdomadaire" estime, quant à lui, que la stratégie marocaine a obligé le président de la FIFA de sortir de sa "neutralité suisse objective".
"Les Marocains, en choisissant l'alternative pragmatique, ont pris le risque que le coeur de leur stratégie, la pertinence du dossier technique, soit déflorée par les manoeuvres du président de la FIFA", ajoute le commentateur.
Il a jugé "paradoxal" de qualifier la stratégie marocaine de "positive" alors qu'elle a été couronnée par un "échec". "Mais c'est la seule qui a réussi à ébranler les certitudes du président de la FIFA", a-t-il conclu.
L'hebdomadaire publie aussi un entretien avec l'ancien secrétaire général de la Fédération royale marocaine de football, M. Abdallah Benhssain, dans lequel il estime que la candidature du Maroc a été parfaitement menée, relevant toutefois que l'aspect économique prime sur l'aspect politique dans la gestion de la FIFA.
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