Déçus ? Oui, on ne peut que l’être car le Maroc a été privé d’un droit amplement mérité, celui d’organiser le Mondial 2010. C’était le résultat prévisible de l’action entreprise par M. Blatter et son appareil administratif en faveur de l’Afrique du Sud.
Ce pays - que nous respectons en tant que démocratie africaine et pour son combat contre l’apartheid - a été injustement empêché par Blatter d’abriter la Coupe du Monde en 2006 qu’il avait décidé d’attribuer à l’Allemagne et en contrepartie il avait promis aux Sud-Africains qu’ils abriteront les compétitions mondiales en 2010. Blatter a tenu ses promesses et il avait tous les moyens pour faire pencher la balance dans un sens ou dans un autre car le vote au sein du Comité exécutif de la FIFA ne répond pas toujours à des critères objectifs, mais obéit à des considérations subjectives qui n’ont rien à voir avec les dossiers de candidatures et les réalités sur le terrain.
D’ailleurs, comment peut-on expliquer que l’Egypte ait zéro voix alors que le rapport technique des inspecteurs de la FIFA l’a classée avant le Maroc et déclarait qu’elle avait le potentiel pour organiser une excellente Coupe du Monde ?
Ce classement illogique, inattendu et inespéré, des Egyptiens eux-mêmes, n’avait pour but que de brouiller les cartes et surtout saper le moral des Marocains. Mais nos représentants ne sont pas tombés dans le piège et ils ont pu défendre dans leurs exposés de présentation devant le CE de la FIFA, avec brio et professionnalisme, le dossier de candidature du Maroc.
Ce qui importe de souligner, d’ailleurs, c’est que l’Afrique a unanimement voté pour le Maroc, ce qui est très significatif car c’est le continent noir qui est le premier concerné puisqu’il va pour la première fois - et grâce au Maroc - organiser la Coupe du Monde. Les quatre pays africains membres du CE de la FIFA ont tous choisi le Maroc et non l’Afrique du Sud.
Avec les 10 voix qu’il a recueillies - elles étaient 13 sans les pressions de Blatter -, le Maroc est sorti de la course la tête haute. Il n’a pas perdu. Le grand perdant, c’est la crédibilité de la FIFA qui devrait faire preuve de neutralité, d’esprit sportif et d’objectivité.
En tous cas, notre pays, qui a ouvert de nombreux chantiers de développement et qui a une vision globale et une stratégie pour l’année 2010, doit poursuivre ses efforts de développement, créer les infrastructures nécessaires et procéder aux réformes urgentes et nécessaires à la promotion du football national. Ce projet doit être celui de l’ensemble du peuple marocain. Avec la même volonté, la même détermination et la même mobilisation qui ont animé les Marocains à l’occasion de la candidature pour le Mondial 2010, nous devons réaliser les projets prévus dans le dossier marocain et rehausser le niveau des compétitions nationales. C’est la responsabilité de tous : pouvoirs publics, fédérations, clubs, dirigeants, spectateurs, assemblées élues, médias, etc. Le Maroc doit agir comme s’il devait organiser le Mondial car le sport, en général, et le football, en particulier, est aussi une priorité.
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