Non, les jeux ne sont pas encore faits. Le piège serait de sombrer dans une ambiance défaitiste, avant même le jour du vote, pour l’organisation de la Coupe du monde. C’est comme pour les matchs de foot: Jouez sur le psychique et vous avez la victoire. En 1998, à l’occasion d’une célèbre rencontre Maroc-Brésil en Coupe du monde en France, il suffisait de voir nos joueurs se faire prendre en photo avec Ronaldo, sourire à Bebeto, pour imaginer la suite: les Marocains avaient perdu le match avant même d’avoir foulé le terrain.
Or, c’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Beaucoup ont fait une lecture étriquée du rapport de la commission d’inspection de la FIFA, qui aurait (cela reste à prouver) placé la candidature marocaine loin derrière l’Afrique du Sud et l’Egypte. Certes, nous pourrions toujours nous interroger sur les conditions d’élaboration de ce rapport. Comme nous pourrions aussi relever quelques contradictions et considérer que le document, par ce qu’il est technique justement, se devait de conserver une neutralité. La subjectivité des qualificatifs “excellente”, “très bonne”, “bon”, ne fait qu’amplifier la confusion. Mais de là à considérer que l’instance suprême du ballon rond a donné le coup d’envoi avant même l’échéance officielle du vote, soit le 15 mai, c’est une autre paire de manches. L’élan de combativité de Maroc 2010 doit être conservé jusqu’à la dernière minute. Sinon à quoi cela aurait-il servi de nommer un Saâd Kettani, de mobiliser des fonds, des structures et toute une nation derrière?
Nous ne nous étalerons pas sur les points forts et les points faibles des différents candidats qui sont aujourd’hui connus. Nous ne sombrerons pas dans l’optimisme béat, mais nous ne ferons pas non plus le jeu des adversaires de la candidature marocaine. Quant à savoir qui est le meilleur candidat, ne comptez pas sur nous... avant le 15 mai.
Mohamed BENABID
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