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Le Maroc garde toutes ses chances pour l'organisation de ce premier Mondial en Afrique |
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Tout en se réjouissant des conclusions de ce rapport, Danny Jordaan, responsable de la candidature sud-africaine à l'organisation du Mondial-2010, a été très prudent en déclarant que «c'est toujours une bonne chose d'être qualifié de meilleur de la classe, cela fait du bien. Mais je crois que l'Afrique du Sud a encore beaucoup de travail à faire». Pour Joseph Blatter, président de la FIFA, ce rapport «montre qu'au moins trois candidats ont le potentiel pour organiser la Coupe du monde 2010».
Il est probable que l'Afrique du Sud part depuis le début avec un a priori favorable, notamment en raison de ses infrastructures, toutefois les rapporteurs de la commission technique de la FIFA ont estimé qu'il sera difficile de vendre tous les billets outre les problèmes de l'insécurité et la propagation du sida, facteurs qui ont poussé les rapporteurs de la FIFA à conseiller les visiteurs d'éviter " certains endroits ".
Candidat pour la quatrième fois à l'organisation de la Coupe du monde, le Royaume du Maroc, est encore et toujours bien placé. Le Maroc ayant apporté toutes les garanties financières nécessaires, est présenté par les inspecteurs de la FIFA comme "un pays sûr".
La candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde 2010 tire sa force dans sa légitimité historique et dans le soutien inconditionnel de toutes les composantes et les forces vives de la nation. Pour pouvoir abriter ce rendez-vous planétaire, le Maroc s'est mobilisé sous le signe du consensus national, d'autant que cette candidature n'est pas uniquement celle du continent africain mais de toute la nation arabe et islamique. Car accorder l'organisation du Mondial au Maroc équivaudrait à rendre justice à un pays qui a milité en ouvrant la voie depuis longtemps à la représentation de tout un continent.
Dans une précédente lettre adressée au président de la FIFA, S.M. le Roi Mohammed VI avait indiqué que " c'est un Maroc nouveau, fier de son histoire, mais résolument tourné vers l'avenir et ouvert sur le monde, qui présente avec la plus grande détermination, sa candidature à l'organisation de la Coupe du monde de football en 2010 ", et le Souverain d'ajouter " qu'au Maroc, pays dont 60 % de la population est âgée de moins de 30 ans, le sport, et plus particulièrement le football, constitue un vecteur de développement économique, social et culturel, et afin de conforter ce rôle joué par le football marocain, qui a toujours hissé très haut les couleurs du continent africain, un programme de modernisation des infrastructures sportives a été lancé. Nous y accordons une attention toute particulière ".
Et suite à la publication du rapport de la commission d'inspection de la FIFA, nous avons pu recueillir des réactions à chaud des deux présidents des prestigieux clubs marocains, le Wydad et le Raja. Pour M. Abderrahim El Manjra, président du Wydad, " nos infrastructures sont en cours de construction et comme l'a confirmé notre pays, elles seront achevées fin 2006, quatre ans avant l'avènement du Mondial 2010 ! A ce sujet, la FIFA en la personne de son président a eu l'assurance des plus hautes autorités du Royaume et à leur tête Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Je pense que le rapport de la commission d'inspection de la FIFA est de l'intox dans le seul but de nous démoraliser car c'est la preuve incontestable que nous gênons et que notre dossier ne souffre d'aucune lacune et que nos adversaires veulent amplifier. Nous avons l'appui également de la CONCAF. Je suis persuadé de la solidité de notre dossier et je crois réellement aux chances de notre pays pour organiser la Coupe du monde 2010 Inchallah! ".
Pour Abdeslam Hanat, président du Raja, " si le rapport de la commission de la FIFA relate des points faibles dans le dossier de candidature du Maroc, il démontre surtout des points forts au même titre que nos adversaires. Je pense que les deux points qui constituent le talon d'Achille dans notre dossier n'ont aucune raison d'être. Le Maroc jouit des garanties des hautes autorités de notre pays.
La Fédération royale marocaine de football dont on cite la faible implication est , au contraire, omniprésente. Son secrétaire général est constamment associé à toutes les décisions de Maroc 2010.
Le rapport de la commission technique de la FIFA n'est en fait que le produit des différents lobbies pour essayer de persuader et par tous les moyens les votants. Cependant ces derniers sont conscients des réelles potentialités des uns et des autres. Pour ce qui concerne les infrastructures, elles sont en chantier et seront bientôt finis. Allons soyons sérieux ! "
En effet, les plus grands atouts de notre pays résident dans l'engouement général de tout un peuple pour le football. Au comité exécutif de la FIFA, le Maroc est également connu pour avoir présenté trois candidatures et avoir recueilli le soutien du monde arabe.
Le dossier de cette quatrième candidature est, sans aucun doute, celui de l'éthique, de la crédibilité et de la continuité. Et le Royaume saura surmonter avec réalisme les lacunes des précédentes candidatures et répondre positivement aux récentes inquiétudes de la FIFA, puisqu'il s'est déjà attelé à combler son retard au niveau des infrastructures sportives de base. Les efforts que consentira le pays pour réaliser et parachever les infrastructures sportives n'aura pas d'incidence sur ses projets de développement socio-économique.
Bien au contraire, ces efforts ne feront que conforter son cheminement sur la voie du développement global et durable.
Si les précédentes candidatures avaient été desservies par le manque d'infrastructures sportives, le Maroc est aujourd'hui déterminé à rattraper le temps perdu pour faire valoir son aptitude à abriter une telle manifestation d'envergure internationale. A ce propos, l'accent a été mis sur le développement des fondations pouvant accueillir la Coupe du monde, facteur déterminant dans l'orientation du choix en faveur d'un candidat au détriment d'un autre.
La hiérarchie faite par le dernier rapport de la commission technique de la FIFA est loin d'être solidement établie, il reste de part et d'autre des problèmes à régler et des garanties solides à apporter, et il n'est pas totalement invraisemblable que l'on assiste au dernier coup de sifflet à de surprenants renversements de situation pour la désignation finale. C'est comme au foot. |
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