Beaucoup de Marocains et de Marocaines se sont réveillés, hier, le cœur gros.
La défaite face à l’Afrique du Sud est dure à digérer, surtout que certains médias inconséquents ont insolemment alimenté la rumeur d’une victoire certaine. Funeste erreur et quasiment une faute professionnelle quand on voit que la déception n’en est que plus grande après coup.
Ceux qui n’ont pas voulu voir et comprendre, que le Coupe du Monde 2010 était attribuée depuis longtemps à l’Afrique du Sud, et qu’il n’y a, en l’occurrence, ni vote, ni comité exécutif face à la volonté politique de Blatter, en sont aujourd’hui pour leurs frais.
Et mister Alan Rothenberg qui a pris 14 millions de dollars de budget pour nous évoquer un total de 13 à 18 voix ( ! ! ! !) a lui aussi bien été roulé dans la farine par ses amis de la FIFA.
Car on lui accordera le bénéfice du doute quant à sa sincérité plutôt que de l’accuser de duplicité. Le Qatari Ben Hammam devra tirer la leçon de la gifle qu’a infligée Blatter au monde arabe : déclarer la Libye « inacceptable » ; décourager la Tunisie ; « corriger » l’Egypte en lui infligeant un zéro pointé, c’est trop, et tout cela au profit d’un pays et d’un seul : l’Afrique du Sud.
Ben Hammam, déclarait à ses intimes à Zurich, qu’il dormait avec, dans sa poche, treize voix pour le Maroc, et il ne comprend pas à quel moment ces trois voix ont disparu.
Le résultat de ce vote a été connu beaucoup plus tôt que l’heure annoncée officiellement. A neuf heures trente, en Suisse, ce qui correspond à sept heures trente du matin GMT, on savait le résultat. On savait qu’il n’y avait eu qu’un seul tour de scrutin et que l’Afrique du Sud était passée, d’emblée avec la majorité des voix.
Cela a pris de court tous ceux qui étaient présents en Suisse et dont beaucoup prenaient encore leur petit déjeuner...
Alors avant l’annonce officielle par Blatter, on se perdit en supputations et une première info circula : L’Afrique de Sud aurait eu quatorze voix, le Maroc huit, et l’Egypte deux.
Et puis arriva le résultat brutal, après le discours-show de Blatter et un ultime mensonge : « Je suis comme vous, je ne sais pas qui a gagné, qu’on me donne l’enveloppe pour découvrir le vainqueur en même temps que vous », c’était tellement gros, que même dans la salle on entendit des rires gênés. Mais maintenant, que plus personne n’a envie de rire, on peut se demander pourquoi Blatter aime-t-il à se payer tout ce luxe de précautions.
« Trop poli pour être honnête » dit le proverbe, et cela s’applique parfaitement à Blatter qui se permit même de rajouter que s’il y avait « un prix spécial du jury, il le donnerait à l’Egypte qui avait fait la meilleure présentation vendredi après-midi ».
La dérision jusqu’au bout ...
Et puis, au moment où tout ce cinéma terminé, chacun regagnait son hôtel, commencèrent à germer les premières questions.
Surtout dans la tête de ceux qui avaient voté Maroc.
Et surtout de la part du Botswanais Bamjhee qui a voté, avec d’autant plus de conviction pour le Maroc, qu’il était sûr que notre pays passerait.
Plus douteux et plus ténébreux encore, l’absence de scrutateurs marocain, égyptien et sud africain pour le dépouillement du vote...
Que diable, on est en démocratie, et le dépouillement d’un vote doit se faire dans la transparence... Or, il fut réalisé dans le secret d’un cabinet de notaire...
Et si beaucoup connaissaient le nom du vainqueur, avant que Blatter n’ouvre l’enveloppe, c’est bien que le cabinet du notaire n’était pas secret pour tout le monde.
Plus grave encore, des votants auraient voté pour l’Egypte. Où sont passées ces voix ? L’Egypte était assurée d’avoir au moins 2 voix.
Elle n’a rien eu. Que s’est il passé ?
Une version a circulé sur les bords du lac de Zurich.
Elle voudrait que la FIFA ait, par peur du second tour, « pris » des voix pour les attribuer aux Sud Africains.
Le score aurait été de 11, 10, et trois. Et ces 3 voix égyptiennes ont été données à l’Afrique du Sud dans le secret de l’étude notariale.
On sait aujourd’hui que le Belge n’a pas voté pour nous, et qu’il avait l’intention, pour le premier tour du moins de « soutenir » l’Egypte, par ailleurs, condamnée, mais il voulait la sortir avec les honneurs. Y-a-t-il eu donc manipulation ? On peut raisonnablement le supposer.
On dit aussi que dans sa très grande habilité, Warner, président de la CONCACAF, a « laissé » le votant américain donner sa voix au Maroc.
Pour que le surdimensionné Rothenberg ne sorte pas bredouille.
En Asie, la Thaïlande nous a fait faux-bond.
On a eu la Corée du Sud, avec le Qatar bien sûr.
En Europe, malgré le lobbying d’un cabinet portugais lui aussi payé à prix d’or, on n’a eu que 3 voix. C’est un échec... car l’Europe était censée nous soutenir à cause de la fameuse proximité etc ... et... Maintenant, que le premier pays africain a gagné dans une atmosphère de scandale, on doit rester déterminés à avancer pour convaincre encore plus de notre volonté d’être n° 1 africain en 2010. Au Maroc, il y avait les hommes pour faire une Coupe du Monde.
L’Afrique du Sud a signé avec des boîtes européennes pour s’occuper de tout d’ici à 2010.
Ce sont encore des intérêts « blancs » qui vont profiter de l’Afrique du Sud.
Tu parles d’un vainqueur africain.
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