Maroc-Mondial: Pavillon haut nous étions dans notre bateau sportif, pavillon haut nous devons rester
Source : MAP
Le verdict de la FIFA est tombé au jour prévu, et le grand balancier de cette instance internationale de football s'est penché du côté de l'Afrique du Sud, désormais pays organisateur de la coupe du monde 2010.
Dans ce débat par FIFA interposée, chacun des pays en lice a défendu son dossier sans dénigrer celui de l'autre, l'intelligence et le respect de l'autre n'ont jamais déserté ni la pensée ni la parole.
Dans notre pays, il serait hypocrite de ne pas dire qu'il y a eu au Maroc, sitôt le résultat du vote proclamé, une odeur d'amertume, vite dissipée, particulièrement chez la masse téléspectatrice qui a vécu le direct avec ses interminables secondes d'attente, avec son suspense, avec sa pression. Mais il n'y a pas eu, pour autant, une quelconque ambiance dépressive, et la décision de la FIFA n'a guère été ressentie comme un quelconque affront.
Le Maroc de la démocratie ne peut dénigrer une opération de vote, procédé démocratique par excellence, et la démocratie aux vertus de laquelle il souscrit, bannit l'impulsion sans recul.
Et c'est ainsi que SM le Roi Mohammed VI a adressé, le jour même, quelques instants seulement après le vote, un message de félicitations au Président Sud-Africain, où tout est dit en une seule et simple expression: "l'Afrique est aujourd'hui le grand vainqueur".
Au fait, de quoi avons-nous à rougir ? le Maroc a présenté un dossier bien ficelé, élaboré par une équipe de professionnels certifiés, défendu devant la FIFA par une délégation de haut niveau, soutenu par un peuple tout drapé dans son légendaire enthousiasme. Quel raisonnement peut-il, au regard de ce cousu-main, nous conduire à nous tenir le front entre les mains ?
Notre pays était certes résolument engagé pour solliciter les suffrages de la FIFA. Mais au Maroc, engagé ne signifie pas enragé.
Notre pays a eu également le courage de s'attaquer trois fois de suite au mur de la discrimination pour que l'Afrique trouve enfin place dans l'agenda de la FIFA. Mais au Maroc, le courage ne signifie pas la rage. C'est ce qui explique qu'à l'annonce du verdict la FIFA, nous étions dignes, d'autant plus que dans le combat pour cette grande victoire de l'Afrique, nous étions les précurseurs, les pionniers, les combattants des premières lignes. Qui d'autre que le Maroc avait eu l'audace de poser par trois fois son dossier de candidature sur la même table que ceux des grandes puissances occidentales ? défier ces grandes nations de football était un pari osé, mais révélateur de la témérité et de l'acharnement qui constituent un trait de caractère foncièrement enraciné chez le Marocain.
Ceux qui à l'époque n'avaient pas compris cette obsession récurrente à vouloir ouvrir une brèche dans l'alternance Europe-Amérique, en saisissent aujourd'hui le sens et la portée. Avec le recul, on voit mieux, et on apprécie bien.
Précurseurs et pionniers, nous le sommes dans bien d'autres domaines dans notre continent. Nous l'étions lors de la phase de la libération par notre discours sans équivoque sur le rejet du colonialisme sous toutes ses formes. Nous l'étions sur le plan politique par la négation du parti unique et donc de la pensée unique. Nous l'étions dans le domaine économique par l'instauration du libéralisme communautaire corrigé dans ses excès pour épouser les valeurs sociales.
Aujourd'hui, l'heure n'est ni à l'autocritique, ni à la recherche de bouc-émissaire. Le Maroc n'a rien à se reprocher.
Si l'attribution de l'organisation de la coupe du monde de football devait être un levier pour accélérer la mise en place des infrastructures nécessaires dans plusieurs domaines, il n'est dit nulle part que la non attribution à présent consommée, devait nous empêcher d'en faire un, et de l'actionner dans les multiples directions que nous nous sommes fixées. En d'autres termes, les grands chantiers qui meublent notre dossier de candidature doivent être menés selon le planning retenu, dans un élan de mobilisation collective, un sentiment d'entraide nationale, et une vue d'ensemble qui transcende le conjoncturel pour s'inscrire dans des oeuvres durables.
C'est là le vrai défi que le Maroc des défis doit pouvoir relever, avec un échéancier précis, un suivi sans concession, un acharnement sans répit.
Nous devons comprendre que, plutôt qu'être prompts à l'étonnement, nous devons l'être à l'engagement.
Depuis l'avènement du règne de SM le Roi Mohammed VI, nous avons un projet de société aux contours bien définis. Ensemble nous en sculptons patiemment le contenu, ensemble nous sommes en permanence conviés à lui donner corps, loin de toute rigueur préjudiciable, bien à l'abri de tout laxisme coupable.
Les infrastructures prévues dans notre dossier de candidature font partie de ce projet de société dans son volet développement. Le cap était donc fixé bien avant notre candidature, indépendamment d'une quelconque échéance, et ses multiples objectifs étaient bien en vue.
Pour y parvenir, soyons inventifs dans notre sens du concret, déterminés dans notre comportement de tous les jours, rationnels dans notre travail de tous les instants.
N'oublions surtout pas, que ces beaux enfants et adolescents marocains qui, aujourd'hui, jonglent si bien avec le ballon rond dans les rues des quartiers, sur les terrains vagues et les aires de sport des établissements scolaires, sont ceux-là mêmes qui auront à défendre notre drapeau demain en Afrique du Sud. Et demain se prépare aujourd'hui. Seules des infrastructures modernes leur permettront de s'épanouir et surtout de ne pas rougir à la vue de celles de n'importe quel autre pays.
Notre développement, et l'avenir de notre sport sont à ce prix, tout comme le tempérament de gagneur du sportif marocain qui en tirera le meilleur parti.ix.
Le verdict de la FIFA est tombé au jour prévu, et le grand balancier de cette instance internationale de football s'est penché du côté de l'Afrique du Sud, désormais pays organisateur de la coupe du monde 2010.
Dans ce débat par FIFA interposée, chacun des pays en lice a défendu son dossier sans dénigrer celui de l'autre, l'intelligence et le respect de l'autre n'ont jamais déserté ni la pensée ni la parole.
Dans notre pays, il serait hypocrite de ne pas dire qu'il y a eu au Maroc, sitôt le résultat du vote proclamé, une odeur d'amertume, vite dissipée, particulièrement chez la masse téléspectatrice qui a vécu le direct avec ses interminables secondes d'attente, avec son suspense, avec sa pression. Mais il n'y a pas eu, pour autant, une quelconque ambiance dépressive, et la décision de la FIFA n'a guère été ressentie comme un quelconque affront.
Le Maroc de la démocratie ne peut dénigrer une opération de vote, procédé démocratique par excellence, et la démocratie aux vertus de laquelle il souscrit, bannit l'impulsion sans recul.
Et c'est ainsi que SM le Roi Mohammed VI a adressé, le jour même, quelques instants seulement après le vote, un message de félicitations au Président Sud-Africain, où tout est dit en une seule et simple expression: "l'Afrique est aujourd'hui le grand vainqueur".
Au fait, de quoi avons-nous à rougir ? le Maroc a présenté un dossier bien ficelé, élaboré par une équipe de professionnels certifiés, défendu devant la FIFA par une délégation de haut niveau, soutenu par un peuple tout drapé dans son légendaire enthousiasme. Quel raisonnement peut-il, au regard de ce cousu-main, nous conduire à nous tenir le front entre les mains ?
Notre pays était certes résolument engagé pour solliciter les suffrages de la FIFA. Mais au Maroc, engagé ne signifie pas enragé.
Notre pays a eu également le courage de s'attaquer trois fois de suite au mur de la discrimination pour que l'Afrique trouve enfin place dans l'agenda de la FIFA. Mais au Maroc, le courage ne signifie pas la rage. C'est ce qui explique qu'à l'annonce du verdict la FIFA, nous étions dignes, d'autant plus que dans le combat pour cette grande victoire de l'Afrique, nous étions les précurseurs, les pionniers, les combattants des premières lignes. Qui d'autre que le Maroc avait eu l'audace de poser par trois fois son dossier de candidature sur la même table que ceux des grandes puissances occidentales ? défier ces grandes nations de football était un pari osé, mais révélateur de la témérité et de l'acharnement qui constituent un trait de caractère foncièrement enraciné chez le Marocain.
Ceux qui à l'époque n'avaient pas compris cette obsession récurrente à vouloir ouvrir une brèche dans l'alternance Europe-Amérique, en saisissent aujourd'hui le sens et la portée. Avec le recul, on voit mieux, et on apprécie bien.
Précurseurs et pionniers, nous le sommes dans bien d'autres domaines dans notre continent. Nous l'étions lors de la phase de la libération par notre discours sans équivoque sur le rejet du colonialisme sous toutes ses formes. Nous l'étions sur le plan politique par la négation du parti unique et donc de la pensée unique. Nous l'étions dans le domaine économique par l'instauration du libéralisme communautaire corrigé dans ses excès pour épouser les valeurs sociales.
Aujourd'hui, l'heure n'est ni à l'autocritique, ni à la recherche de bouc-émissaire. Le Maroc n'a rien à se reprocher.
Si l'attribution de l'organisation de la coupe du monde de football devait être un levier pour accélérer la mise en place des infrastructures nécessaires dans plusieurs domaines, il n'est dit nulle part que la non attribution à présent consommée, devait nous empêcher d'en faire un, et de l'actionner dans les multiples directions que nous nous sommes fixées. En d'autres termes, les grands chantiers qui meublent notre dossier de candidature doivent être menés selon le planning retenu, dans un élan de mobilisation collective, un sentiment d'entraide nationale, et une vue d'ensemble qui transcende le conjoncturel pour s'inscrire dans des oeuvres durables.
C'est là le vrai défi que le Maroc des défis doit pouvoir relever, avec un échéancier précis, un suivi sans concession, un acharnement sans répit.
Nous devons comprendre que, plutôt qu'être prompts à l'étonnement, nous devons l'être à l'engagement.
Depuis l'avènement du règne de SM le Roi Mohammed VI, nous avons un projet de société aux contours bien définis. Ensemble nous en sculptons patiemment le contenu, ensemble nous sommes en permanence conviés à lui donner corps, loin de toute rigueur préjudiciable, bien à l'abri de tout laxisme coupable.
Les infrastructures prévues dans notre dossier de candidature font partie de ce projet de société dans son volet développement. Le cap était donc fixé bien avant notre candidature, indépendamment d'une quelconque échéance, et ses multiples objectifs étaient bien en vue.
Pour y parvenir, soyons inventifs dans notre sens du concret, déterminés dans notre comportement de tous les jours, rationnels dans notre travail de tous les instants.
N'oublions surtout pas, que ces beaux enfants et adolescents marocains qui, aujourd'hui, jonglent si bien avec le ballon rond dans les rues des quartiers, sur les terrains vagues et les aires de sport des établissements scolaires, sont ceux-là mêmes qui auront à défendre notre drapeau demain en Afrique du Sud. Et demain se prépare aujourd'hui. Seules des infrastructures modernes leur permettront de s'épanouir et surtout de ne pas rougir à la vue de celles de n'importe quel autre pays.
Notre développement, et l'avenir de notre sport sont à ce prix, tout comme le tempérament de gagneur du sportif marocain qui en tirera le meilleur parti.ix.
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